Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 27/04/2024

La Résistance du clown

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Braque
  • Ville : NEUILLY-SUR-MARNE
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Corpusfabrique
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Delphine Zucker

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Corpusfabrique est un collectif pluridisciplinaire d’artistes et de chercheurs accueilli depuis mai 2016 par l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne. Logé dans un des pavillons de l’Hôpital, le pavillon Chaslin, Corpusfabrique y accueille des artistes, des chantiers de création pluridisciplinaires et diffuse des spectacles et des films en partenariat avec différents acteurs culturels de la Seine-Saint-Denis : TGP, MC93... Corpusfabrique est un lieu de création, espace de rencontres et d’inclusion sociale, de croisement des pratiques. Patients, soignants, familles et populations du territoire participent activement aux processus de recherche et de création. Ainsi s’est noué un partenariat avec le collège Georges Braque, en zone d’éducation prioritaire. Pour la saison 23-24 Corpusfabrique a confié la conception et réalisation d'une résidence territoriale : Être ou ne pas - à Delphine Zucker (clown, metteure en scène et co-directrice du collectif ) et à Elsa Ménard (Directrice artistique de la Cie Mange Ta Tête - dramaturge et metteur en scène). Être ou ne pas, prend sa source dans l’expérience de ces 15 dernières années de Delphine Zucker à partir de la figure du clown dans différentes structures psychiatriques et dans les outils développés par Elsa Ménard pour l’écriture d’un solo de clown : outils notamment conçu à partir d’un questionnaire élaboré par Elsa Ménard pour un de ses spectacles et ayant pour thème sous-jacent la résistance. Des ateliers de clown conduits en différents points du territoire aboutiront à la création du spectacle, Être ou ne pas regroupant tous les participants. En parallèle, Bibi, avatar clownesque de Delphine Zucker, témoignera la traversée de cette résidence à travers un solo : Voyage en Territoire (Spectacle accompagné par le TGP, Saint-Denis,Théâtre de la Girandole, Montreuil, Théâtre de l'Échangeur, Bagnolet, Anis gras, Arcueil.) Les deux spectacles seront créés en juin 2024 à l’occasion du festival du Solstice du Corpusfabrique, placé sous le signe du clown et pour lequel le pavillon Chaslin et son jardin seront transformés par des élèves du lycée d’horticulture de Montreuil et une architecte. Le festival présentera également une exposition visuelle et sonore des actions menées, une jam session de clown, des créations d’artistes invités et une table-ronde thématique.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Le projet de CAC a été pensé pour être intégré au projet de la résidence territoriale et c’est à partir des outils élaborés pour la création du solo Voyage en territoire que seront menés les ateliers de pratique artistique avec les élèves. La finalité du projet CAC - en lien avec le travail de Corpusfabrique est d'accompagner une classe de  4ème dans la découverte ou l’affirmation de leurs droits culturels (comme spectateurs et acteurs) ainsi que dans le développement de leur esprit critique. S'inscrivant dans le cadre d’une résidence territoriale, les élèves auront l'occasion de prendre part à la vie culturelle de leur ville en participant au Festival du Solstice en juin 2024. Les élèves y feront l'expérience d'une création artistique élaborée à partir de leur propres expériences et ressentis mais aussi d’un processus de création partagée via le prisme du travail élaboré tout au long de la résidence sur le territoire - avec les autres publics. Ainsi ils auront accès à la dimension sociale et politique de la culture. Ce parcours s'inscrit dans la thématique Les Résistance(s) d'hier et d'aujourd’hui. En choisissant le clown comme une des figures de la Résistance. Il y a différentes façons d’aborder le clown. Derrière le nez du clown semblent effectivement disparaitre les conventions sociales : il est par essence un être hors norme, décalé, hypersensible, inadapté et transgressif. Pensé en termes de respect de l’expérience de chacun, le clown, du fait de sa fragilité mais aussi grâce à ses forces insoupçonnées, nous permet d’expérimenter, de façon éphémère, l’utopie d’une certaine égalité. Mais il est aussi celui qui nous permet d’aborder de façon ludique nos propres résistances, présupposés ou idées reçues, sur nous-même, sur les autres ou sur ce que leurs regards empêchent ou autorisent. Au-delà du travail effectué avec les élèves, un parcours de sorties culturelles, présentant différentes figures de clown et différentes esthétiques de l’humour, leur sera donc proposé. Les réflexions seront aussi menées dans ce sens : L’humour (lequel et à quelles conditions ?)  peut-il être en soi, un forme de résistance ?

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Ce parcours propose aux élèves d’expérimenter la notion de Résistance d'un point de vue sensible via une semaine d’atelier de pratique artistique au cours d'une semaine banalisée. Ils seront accueillis par Corpus fabrique au pavillon Chaslin où ils travailleront avec trois intervenantes. Une réflexion sur La résistance et l’humour se fera avec le groupe tout au long du parcours.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Un premier contact a été établi entre les artistes et Mme Di Folco afin de découvrir la démarche artistique de Corpusfabrique, plus particulièrement celle de Delphine Zucker. Mme Di Folco, travaillant régulièrement sur l’expression orale de l’intime ainsi que sur la portée sociale de l’art, a été convaincue par le projet. Les artistes et le professeur ont pu construire un parcours en accord avec les pratiques pédagogiques et le projet d’établissement du collège Georges Braque. Avant la constitution des équipes pédagogique par classe de l’année 2023-2024, Mme Di Folco réunira les professeurs, notamment d’EPS (travail sur l’expression corporelle) et de langue vivante (expression orale, représentation du clown dans différentes cultures), pour leur présenter le parcours et les inviter à y participer. L’équipe de professeurs du collège étant mouvante, une nouvelle présentation sera organisée à la rentrée pour les arrivants. Au début de l’année, les artistes et les professeurs auront un temps d’échange pour affiner le contenu des ateliers, le déroulement des sorties, présenter le projet aux élèves et aux familles. Durant l’année, de nombreuses rencontres seront prévues pour faire le point sur le projet, entre les artistes et les professeurs mais aussi avec les élèves. Des documents relatifs aux spectacles et au lieu de résidence seront mis à disposition de l’équipe pédagogique. Mme Di Folco et les professeurs engagés pourront accompagner les élèves lors des sorties et de la semaine banalisée. Une fois le projet terminé, tous ses acteurs se réuniront pour un bilan final.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Corpusfabrique a mené trois années durant, de 2018 à 2021, un parcours CAC avec le collège Georges Braque de Neuilly-sur-Marne. Ces trois projets, dont deux ont été réalisés pendant l'épidémie de la COVID 19, ont été particulièrement riches et intenses tant sur le plan artistique que sur le plan humain, malgré les @conditions difficiles imposées par le confinement pendant les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021. Nous avons dû effectivement travailler beaucoup à distance et en zoom. En effet les artistes et les enseignants ont gardé en mémoire le premier CAC comme un moment passionnant avec un travail autour de la question de la norme vue à travers le prisme de la sociologie, des arts plastiques et du clown. Ce qui a permis ce moment « exceptionnel », c'est ainsi que tous les participants l'on vécu, outre les contenus proposés, c'est le fait que les élèves et les enseignants sont venus toute une semaine à la Fabrique en immersion, dans le cadre d'une semaine banalisée. Ils ont pu ainsi prendre du recul , élèves et enseignants, sur les modes de transmissions du savoir et sur la question de la norme au sein d'un lieu culturel situé dans un lieu très spécifique de la société : l'hôpital psychiatrique. Le souhait de faire un nouveau CAC avec ce collège et ses enseignants est venu de cette envie de partager à nouveau l'expérience d'une plongée dans un questionnement en acte avec cette fois-ci pour fil conducteur : différentes formes sensibles de la résistance.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Le choix de l’équipe artistique a été d’intégrer une partie des temps de réflexion prévus à la semaine de pratique. Les ateliers de CAC auront lieu lors de la semaine banalisée à Corpus fabrique. Ils y expérimenterons avec 3 intervenants, la notion de résistance d’un point de vue sensible, individuel et collectif. D’abord au travers d’un débat enregistré prenant appui sur un questionnaire (questionnaire abordant la résistance via différents thèmes comme l’obligation, le choix, l’amour, la parole ou la mort). Ce premier temps de travail sera organisé comme un moment de réflexion collective pendant lequel les élèves seront invités à répondre aux questions en leur nom. Puis chaque journée s’articulera autour de différents exercices pratiques, en demi-groupe , avec chacune des intervenante ( Théâtre – clown – danse). La dernière journée les élèves seront invités à répondre à quelques questions choisies dans ce questionnaire – mais cette fois-ci du point de vue de leur clown. Cette deuxième expérience du questionnaire leur fera découvrir la possibilité d'une autre parole, d'un autre corps, et de percevoir en l'éprouvant la part de liberté et de résistance qu'offre l'expérience du clown . La notion de Résistance sera ainsi abordée d'un point de vue émotionnel, intellectuel, politique et corporel. Trois heures seront consacrées à une conversation de groupe prenant appui sur un questionnaire élaboré par Elsa Menard (questionnaire abordant la résistance via différents thèmes comme l’obligation, le choix, l’amour, la parole ou la mort). Chaque journée s’articulera ensuite autour de différents exercices pratiques. Les élèves travailleront en demi-groupe durant 6 heures par jour : 3h/jour avec deux des trois intervenantes. Initiation au jeu du clown avec Delphine Zucker. Travail en collectif et individuel : 5 x 3h Travail vocal avec Elsa Menard. Entendre le son de sa voix. 5 x 3h00 Ateliers de danse avec Pauline Tremblay. Initiation aux différentes résistances physiques par des états de corps différents (poids / lenteur/vitesse /légèreté...) : 2 x 3h00 La dernière après-midi les élèves se retrouverons pour des passages au plateau – avec leur clown, afin de répondre de nouveau à quelques questions choisies dans ce questionnaire. Cette fois-ci du point de vue de leur clown.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Dans la perspective de faire découvrir aux élèves différentes esthétiques et représentations du clown de théâtre, nous avons choisi 3 spectacles de clown contemporain. Deux de ces sorties auront lieu en amont des ateliers de pratique artistique pour ouvrir et préparer le travail et créer des supports communs de réflexion sur le jeu du clown et quelle forme de figure de Résistance il incarne. Le premier spectacle sera « Par le Boudu », monologue clownesque de et avec Bonaventure Gacon, le 17 novembre 2023 à l'espace Germinal, à Fosses. Ce spectacle, créé par Bonaveture Gacon en 2002, est devenu une pièce de répertoire pour les clowns contemporains, héritière de la tradition du clown de cirque. La deuxième sortie se fera au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis au mois de mars, où Delphine Zucker et Elsa Ménard seront au travail pour une semaine de répétition, et présenteront une étape du travail du spectacle « Avec Bibi , voyage en territoire ». Ce sera l'occasion pour les élèves d'échanger à propos d’un travail de création en cours avec les artistes avec lesquels ils vont travailler. La dernière sortie sera au Théâtre de l'Echangeur, autre partenaire de Corpusfabrique. Elle aura lieu à la fin du mois de mai avec une adaptation de Richard III par les clowns de Parallèles Compagnie. Cette compagnie se propose de rendre accessible à tous la langue de Shakespeare. Ce sera l’occasion d’aborder avec les élèves la tradition du clown et du bouffon dans le théâtre classique : Shakespeare, Molière, la commedia dell arte-..

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • En amont du parcours, l'équipe artistique et les professeurs prendront un temps de 2h pour introduire le projet aux élèves en classe. Présentation de CorpusFabrique, collectif d'artistes en résidence dans un hôpital psychiatrique. Échange et débats sur les artistes dans la société, leur place, leur rôle. Ce premier temps aura aussi pour but de définir les principales thématiques, les objectifs du parcours ainsi que de recueillir les premières impressions des élèves, leurs éventuelles attentes ou appréhensions. Ce temps d'ouverture au parcours permettra aussi de percevoir la relation que les élèves entretiennent avec le théâtre (Qu'est-ce que représente le théâtre pour eux ? Y sont-ils déjà allés ? A quoi ça sert ? A quel public le théâtre s'adresse ?…). Ce temps sera aussi le premier échange autour des représentations de la figure du clown, de la Résistance et de l’humour comme forme de Résistance. Chaque sortie sera accompagnée par un temps de rencontre si possible avec l’équipe artistique de chaque spectacle. Au cours de la semaine banalisée, différents temps de réflexion et échanges sont prévus. Au début de la semaine banalisée, sur le site de Ville-Evrard : Présentation du déroulement de la semaine et à cette occasion Mme Butzbach  organisera un temps de réflexion d’une heure sur la notion de liberté d’expression et ses formes artistiques, La semaine de pratique artistique à la Fabrique commencera par un temps de débat autour du questionnaire élaboré par Elsa Ménard : 3h. A la fin de la semaine banalisée : une discussion de clôture sera organisée avec tous les participants. Au-delà de ces temps d'échanges collectifs, les élèves seront invités en parallèle, avec Mme Di Folco à tenir un journal de bord vidéo sur l’ensemble du parcours CAC pour y développer leur point de vue personnel. Après la semaine banalisée , avec Mme Buzbach et Mme Di Folco : mise en commun des photographies, films et retours sur expérience pour constituer la vidéo. Avec Mme Di Folco : Mise en perspective de tous les spectacles et de la semaine banalisée autour du questionnement du clown comme figure de résistance actuelle.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • La particularité de ce parcours est qu'il se fait au sein d'un projet plus vaste d'une résidence territoriale intergénérationnelle de Corpusfabrique autour du clown. La restitution du travail avec les élèves du collège George Braque se fera donc dans le cadre de l'événement annuel de CorpusFabrique : Le festival du Solstice au mois de juin 2024. Les élèves participeront ainsi à un événement culturel de leur ville, auquel ils pourront convier leur famille et proches. Ce cadre officiel mettra en valeur le travail des élèves par cette place qu'ils occuperont comme « acteurs culturels » au sein de la société. Le travail avec les élèves sera présenté dans le cadre de l’exposition visuelle et sonore rendant compte de l’ensemble de la Résidence territoriale (photos de la semaine banalisée avec eux, enregistrements sonores de leurs réponses au questionnaire et de leur travail au plateau durant la semaine banalisée). Et projection de leur journal de bord vidéo, conçu avec les deux enseignantes du collège. S’ils le souhaitent, ils seront également invités à participer au spectacle Être ou ne pas où quoi qu’il en soit leurs paroles seront présentes soit en voix off, soit reprises par les autres acteurs. Ce serait ainsi l'occasion pour ceux qui le souhaitent d'approfondir le travail et faire l'expérience rare de la création d'un spectacle réunissant plusieurs générations et différents publics. La clôture et le bilan du parcours se fera en deux étapes : la première à l'issue de la semaine banalisée, et la deuxième lors d’un goûter qui sera proposé durant le festival. Suite à la semaine banalisée à Corpusfabrique : temps d’échanges et de partage sur cette semaine de pratique, point d'orgue du parcours, bilan pour les élèves sur ce que la pratique d'acteur et spectateur leur a apporté et comment ce projet a modifié la représentation de la figure du clown, leur point de vue sensible sur le concept de la Résistance et plus globalement leur perception des ancrages politiques des pratiques artistiques et culturelles. Cet échange sera enregistré.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Tout le parcours est construit dans le souci d'une participation active des élèves à toutes les étapes du travail. Et les restitutions seront élaborées à partir de la parole de chacun. C'est dès l'ouverture du parcours, avec le débat s’appuyant sur le questionnaire que les élèves seront amenés à s'exprimer en leur nom sur des questions liées à leurs comportements au quotidien face aux règles, aux obligations internes ou externes. Leur implication sera donc sollicitée. Ce parcours se propose de créer un espace de parole et d'expression différent de celui que connaissent les élèves dans le cadre scolaire. Ils seront également amené à partager avec l’équipe artistique et leurs professeurs leurs ressentis et pensées sur cette traversée : Discussion de clôture rencontre avec les artistes des spectacles proposée, journal vidéo de bord avec leurs professeurs. Un partage de leur expérience avec une autre classe ayant participé à un autre CAC sera également organisé.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • oui car le clown est à la fois homme et femme. Il est une figure qui dépasse les catégories sexuées et permettra une réflexion sur la possibilité à exister comme personnage qui ne se défini pas en premier comme homme ou femme, mais comme ...clown
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • La transformation du jardin lors du Festival du Solstice avec les élèves du lycée d’horticole se basera sur une volonté de travailler exclusivement sur des matériaux de récupération Les élèves seront invités à participer au montage de cette scénographie avant le Festival et pourront quoiqu’il en soit apporter chacun un objet qui sera lui-même recyclé en matériau scénographique lors de cet événement où le jardin sera transformé en « jardin extraordinaire »
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Tout le parcours est construit dans le souci d'une participation active des élèves à toutes les étapes du travail. Et les restitutions seront élaborées à partir de la parole de chacun. C'est dès l'ouverture du parcours, avec le débat s’appuyant sur le questionnaire que les élèves seront amenés à s'exprimer en leur nom sur des questions liées à leurs comportements au quotidien face aux règles, aux obligations internes ou externes. Leur implication sera donc sollicitée. Ce parcours se propose de créer un espace de parole et d'expression différent de celui que connaissent les élèves dans le cadre scolaire. Ils seront également amené à partager avec l’équipe artistique et leurs professeurs leurs ressentis et pensées sur cette traversée : Discussion de clôture rencontre avec les artistes des spectacles proposée, journal vidéo de bord avec leurs professeurs. Un partage de leur expérience avec une autre classe ayant participé à un autre CAC sera également organisé.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Le mode de fonctionnement collectif et participatif de Corpusfabrique crée des modalités nouvelles d'implication des publics. Ainsi un certain nombres de bénévoles (patients, soignants et Nocéens) participent aux événements culturels de la Fabrique. Les parents seront ainsi invités à participer eux aussi, s'ils le souhaitent, au Festival du Solstice comme bénévoles en amont, pendant ou après le festival. Ils pourront ainsi œuvrer eux aussi à la réalisation de cet événement auquel leurs enfants participeront.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le collège Georges Braque est un collège REP qui s’est donné pour mission – comme le définit l’axe 1 du projet d’établissement – de « fédérer l’ensemble de la communauté scolaire dans une perspective de réussite des élèves ». L’un des objectifs de cet axe est de permettre aux parents de tenir un rôle actif dans la scolarité de leurs enfants. Les inviter aux présentations du projet et au festival du Solstice de juin 2024 contribuera à les impliquer dans la scolarité des élèves. Un autre objectif de ce premier axe est de « donner du sens aux apprentissages en tenant compte de la diversité des élèves ». Diversifier les moyens de travail et d’expression favorisera l’acquisition des apprentissages par un groupe d’élèves plus varié en offrant une différenciation pédagogique. Ce point recoupe également l’axe 2 qui a pour objectif d ’agir sur le climat scolaire, notamment en valorisant les élèves – particulièrement ceux qui se sentent en échec scolaire – et en les motivant autour d’un projet de classe fédérateur. Le cœur du projet est en lien avec la volonté de « valoriser les activités culturelles et sportives » (axe 3). D’une part, favoriser le partenariat avec l’extérieur participera à développer l’ouverture culturelle des élèves, d’un point de vue de spectateur, en assistant à des sorties, mais également d’un point de vue d’acteur, en travaillant leur expression artistique. D’autre part, la fréquentation de CorpusFabrique et les représentations culturelles qu’ils découvriront seront des éléments constitutifs de la prise de conscience de leur environnement, proche et éloigné, comme un lieu de vie et d’épanouissement artistique. La semaine passée en compagnie des artistes sera un moment privilégié qui offrira aux élèves un terrain d’expérimentation artistique et humaine.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de travail du collège sera utilisé pour faciliter l’organisation du projet en transmettant les informations nécessaires, mais également pour valoriser le travail des élèves. Durant la semaine passée à CorpusFabrique, des groupes d’élèves se relaieront pour filmer, photographier et écrire sur leur expérience. Par la suite, ils utiliseront ce travail pour créer une vidéo sous forme de vlog qui sera accessible sur L’Espace Numérique de Travail pour les autres élèves du collège ainsi que pour les parents.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet exploite de nombreuses compétences du socle commun : Domaine 1 : le langage pour penser et communiquer : les élèves travailleront des compétences créatives d’expression à la fois corporelle et orale. Domaine 2 : les méthodes et outil pour apprendre : les élèves conduiront un travail collaboratif, entre eux mais également avec des acteurs extérieurs au collège. Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen :  la participation au Festival du Solstice de juin 2024 contribuera à les responsabiliser, de façon collective et individuelle à une échelle qui dépasse le cadre scolaire en les rendant acteurs d’un projet de leur ville. D’une manière personnelle, ils approfondiront leur curiosité, leur sensibilité artistique et humaine. L’idée du clown abordée en tant que figure de la Resistance leur offrira une nouvelle perspective sur ce sujet.. Domaine 5 : les représentations du monde et de l’activité humaine : la semaine passée au sein de la Fabrique permettra aux élèves d’ouvrir leur connaissance du monde à un univers nouveau. La rencontre d’artistes et de patients leur permettra d’analyser le monde qui les entoure mais également de l’interpréter de façon plus personnelle, de réfléchir à des questions fondamentales telles que l’importance de la parole et la notion de liberté. En cours d’EMC, le projet CAC trouvera une résonnance dans cette même thématique de liberté d’expression ou de pensée. A travers le clown comme personnage résistant, libre de penser et d’agir, les élèves se questionneront sur leur liberté d’expression. S’impliquer dans un projet commun dans lequel ils ont une place individuelle permettra également aux élèves d’appréhender les notions d’engagement collectif et personnel, de prendre conscience que l’art peut être porteur d’un message. Les attendus du cycle 4 seront travaillés tant dans le domaine social en mettant en œuvre leur capacité à exprimer leur opinion tout en respectant celles des autres, que dans le domaine civique en prenant part à un projet de groupe qui favorisera leur sentiment d’appartenance à une collectivité. En cours de français, la thématique du clown, résistant actuel, comme vecteur de libération de la parole sera le fil rouge de trois séquences.

Application MICACO | Date : 27/04/2024