Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 27/04/2024

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Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Rosa Luxemburg
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Johanne Gili est une comédienne, autrice et metteuse en scène. Artiste pluridisciplaire, elle co-fonde en 2004 la Fine compagnie initialement rassemblée autour du théâtre et des arts de la marionnette . Celle-ci est basée depuis 2011 à la Villa Mais d'Ici à Aubervilliers. Défendant les imaginaires comme partie intégrante des existences sociales et politiques, elle poursuit une recherche autour de l’hybridation de divers langages artistiques ; écritures poétiques, arts plastiques, musiques, danse, photographies, vidéos... À travers divers processus créatifs où l’exigence artistique ne saurait plus se couper d’une réflexion à partir de et en direction du réel, Johanne et la Fine compagnie alternent et combinent les formes en rue, les spectacles en salle, les créations partagées, les interventions et les projets auprès de personnes aux histoires singulières (enfants, ancien.ne.s, résident.e.s en foyers, habitant.e.s des quartiers...). Au cœur de ces enjeux, elle met souvent en perspective la question des images de soi et de l'autre avec la construction de soi et la puissance de l'imaginaire .« Fortement marquées par la poésie d’Aimé Césaire qui investit la multi-dimensionnalité des êtres, nous choisissons la voie poétique pour croiser strates intimes et politiques et faire résonner ce qui les lie. » La compagnie s’engage ainsi pleinement auprès des publics de tous âges pour donner à voir , faire , ressentir autour de sujets de société, en sollicitant réflexions , imaginaires et créativité de chacun.e. Ainsi Le projet Mazette ! qui se poursuit après six d’existence dans les quartiers d’Aubervilliers : ateliers de créations transdisciplinaires, capsules radiophoniques, performance et journal papier au programme. Le numéro Mazette ! #20 qui donnera lieu à plusieurs performances d'ici l'automne 2024 , ouvre la voix à une nouvelle création qui continuera à travailler l'articulation des notions d'émancipation et de déterminisme (Création prévue pour 24/25) Enfin la création « Méduses », ultime volet du triptyque (avec Lucioles et Pyrosome ) conçu autour des notions de construction de soi et place de chacun .e dans nos sociétés. Actuellement en tournée avec 20 dates prévues d’ici 2024 en Ile-de- France « Méduses » interroge plus particulièrement la construction de soi et les représentations données à voir des filles et des garçons.
Articulation du parcours avec ces projets
  • La forme marionnettique se révèle précieuse pour explorer ces images et leurs constructions. « Fragments de corps et de visages qui se manipulent, s'associent, se construisent et se dé-construisent ou bien encore petites marionnettes anthropomorphes qui peuvent endosser des peurs, des aspirations, des empêchements ou des espoirs, ouvrent des possibilités innombrables pour rendre sensibles les questionnements liés à la fabrication sociale des identités et de leurs représentations. » Pour « Méduse », création née d’un laboratoire participatif mené depuis 2019 avec des groupes de femmes et d’adolescent.e.s , Johanne a d’abord exploré ces questionnements avec écriture et fabrication de marionnettes avant d’avoir recours à la danse, à la voix chantée et beat boxée pour en créer un spectacle. C’est sur ce spectacle que Johanne Gili souhaite s’appuyer pour mener l’atelier avec les UPEAA. IL s’agira au travers de la fabrication concrète de marionnettes, de permettre aux élèves de s’interroger sur les représentations : comment créer/ représenter une fille ? un garçon ? Le travail sur la manipulation marionnettique permettra également de questionner les postures et d'observer comment un même corps peut se transformer selon la façon dont il se met en mouvement, comment ce que l'on définit comme féminin ou masculin relève moins de données « naturelles » que d'une construction sociale qui imprègne nos façons d'être, de se tenir et de faire. « À l’âge du collège, les métamorphoses du corps et les bouillonnements de l’esprit occupent grandement le quotidien, les questionnements sur une identité en devenir sont omniprésent.e.s, les regards et les attentes environnants pèsent de tout leurs poids. C'est un moment de la vie où il fait bon pouvoir s'exercer à la pensée, à la parole, à la rencontre. » Nous proposerons aux élèves de découvrir le spectacle « Méduses », si possible en amont des ateliers. Une représentation sera mise en place à la villa mais d’ici , ou directement au collège , pour nourrir idées et imaginaires tout en permettant de créer une rencontre, d’abord artistique , avec la compagnie

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet engagera une réflexion sur la construction de soi en lien avec la question des représentations stéréotypées des filles et garçons. Via un travail autour des arts de la marionnette, ces questionnements seront soutenus en atelier par la fabrication des personnages, l’écriture de scènes et la manipulation. Le parcours culturel permettra de soutenir thème et formes travaillés.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • C’est la première fois que Citoyenneté Jeunesse et Johanne Gili proposent un parcours. Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste de la compagnie Fine et des objectifs de l’équipe pédagogique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • - Ateliers fabrication de marionnettes: 4 x2H : Création de têtes en papier mâché à échelle humaine Les têtes : 4 séances : modelage en argile / papiétage / démoulage / reconstitution arrière tête / Finition peinture et coiffe 2h : Création de petites marionnettes anthropomorphes à manipuler sur table.: à partir de papier kraft de plusieurs couleurs, de scotch et de papier bulle, construction de personnages marionnettiques. – 3X2H initiation à la manipulation / dialogues : Les élèves expérimenteront dans des exercices en solo et collectifs, les règles de bases de la manipulation marionnettique. Chacun s'essaiera à la mise en mouvement de sa marionnette. Ce sera l'occasion de réfléchir ensemble, à partir des spécificités de chaque marionnette, aux craintes et aspirations de celle-ci. Quels mots pourrait-elle avoir envie de dire ? Les images marionnettiques produits dans ce temps de découverte pourront également inspirer les dialogues Ils seront suscités via une approche orale et collective : à partir de listes de mots établies ensemble, les participants inventent « à voix haute et à plusieurs voix ». Ce temps « d’écriture » vécu comme un jeu constitue des appuis structurels pour les participant.e.s invité.e.s ensuite à reproduire le processus en écrivant leurs dialogues. Chacun.e sera accompagné.e. selon son rapport à la langue et à l’écriture. Nous pourrons y intégrer des mots et expressions issus de leurs langues. – 3X2H : ateliers mise en manipulation et création de micro-scènes Les têtes à taille humaine pourront se manipuler à plusieurs en s'amusant avec le corps des manipulateur.trice.s pris comme castelet ou avec la main qui se fait le corps de la marionnette. Des images collectives pourront se construire. Bras et jambes seront également manipulés pour donner lieu à des images chorales plus chorégraphiques Les marionnettes anthropomorphes plus petites pourront jouer sur table et seront plus propices au dialogue. En s'appuyant sur toutes ces pistes : création de courtes scènes mêlant théâtre et marionnettes et mettant en scène des personnages encore en construction cherchant à exprimer leurs identités singulières.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • - « Méduses » par la compagnie Fine au collège ou à la Villa Mais d ici : la création inspirant l’atelier mené avec les élèves sera mise en place en début de parcours ( lieu et date à préciser selon possibles compagnie et collège) - Visite et rencontres avec les artistes résidents de la Villa Mais d’Ici : Installée depuis novembre 2003 au coeur d’Aubervilliers (93), la Villa Mais d’Ici, pôle de création pluridisciplinaire, accueille en résidence des associations culturelles, des compagnies de spectacle vivant et d’art visuel. Une programmation régulière, ouverte sur le quartier et impliquant les habitants, participe aux dynamiques locales. L’idée sera aussi de découvrir le lieu de travail de Johanne et de la Fine compagnie. - Un à deux spectacles de marionnettes au Théâtre Mouffetard - Centre national de la Marionnette - Paris 5ème (à préciser selon programmation 23-24) Un spectacle sera choisi en lien avec les objectifs de l’atelier en lien avec les ou une des techniques expérimentées par les élèves en atelier Un autre spectacle sera choisi pour découvrir une création mettant en scène des techniques autres (fabrication et manipulation) pour ouvrir encore davantage la découverte de l’unvivers marionnettique en scène - Un spectacle au Théâtre de la Commune à Aubervilliers: un spectacle de la programmation sera choisie autour de la question des représentations ou de l’égalité filles-garçons. L’idée est aussi de permettre une autre découverte artistique dans ce Centre Dramatique National situé dans la ville des élèves ( à confirmer selon saison 23-24) - spectacle « Femmes pirates » de Pauline Boireau à Anis Gras à Arcueil en novembre 2023 : pièce destinée à un jeune public qui dévoile 4 destins de femmes aventurières. Leur parcours individuel dans la piraterie reflète leurs désirs d’émancipation, de liberté, de goût de l’aventure et du danger. Elles découvrent à la fois un monde nouveau mais aussi leur monde intérieur, ce voyage leur permettant de redéfinir leur identité et de s’affirmer en dehors des modèles féminins stéréréotypés.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place : - Intervention Ethnoart : Chaque société s’organise autour de normes, de valeurs, de prescriptions et d’interdits qui définissent des façons d’être une femme ou un homme et règlent les relations. Cependant chaque société invente des stratégies pour les transgresser. L’ethnologue interviendra en classe sur la base de documents et images simples pour échanger avec la classe UPEAA. Cette intervention sera mise en place en début de parcours pour que le thème soit abordé dès le départ avec les élèves. - 2 interventions « panorama des arts de la marionnettes » par Le Mouffetard : Véritable boussole pour se repérer dans la grande famille des arts de la manipulation, l’intervention décline, à l’aide d’extraits vidéo, les principales techniques et esthétiques de la création marionnettique contemporaine. Une première intervention sera dévolue à cette découverte plurielle Une seconde sera consacrée plus particulièrement aux techniques pratiquées en atelier - Projection d’une sélection issue de la série documentaire Marionnettes du monde qui propose une découverte de différentes cultures à travers les marionnettes. Aux quatre coins du monde, nous allons à la rencontre de ceux.celles qui leur donnent vie font tout pour que perdure cet art et leurs traditions. Nous choisirons parmi les nombreux épisodes consacrés chacun à un pays et à la place que cet art populaire y occupe (Mali, Pologne, Italie, Taïwan…) - Projection – échanges autour du film d’animation "Bonjour le monde !" : De la naissance des animaux aux relations entre les différentes espèces, le film anime cette vie grâce à des marionnettes de papier mâché, mises en scène dans des décors mêlant papier et peinture. Réalisée par Éric Serre et la sculptrice Anne-Lise Koehler. L’idée sera de prolonger la découverte via ce film présentant des marionnettes de papiers animés.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • La création marionnettique de la classe sera présentée au collège. Lors de cette valorisation, Les élèves présenteront également le projet et les personnages créés. Parents, communauté éducative et partenaire seront conviés à découvrir la présentation des scènes et personnages marionnettiques créés par la classe. Le projet ayant été par ailleurs pensé et ajusté pour une classe 5ème du collège Miriam Makeba, nous pourrons envisager de créer une rencontre autour des créations singulières des deux classes albertivilariennes.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de la pratique journalistique un espace dans lequel ils pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’intervenant-e veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec jeunes, les observations émanant de la classe. Ainsi, par la mise en place de discussions et temps d’échanges à chaque étape du projet, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. Enfin dans le cadre de l’atelier, comme le dit Johanne Gili : « En mettant l’imaginaire de chacun (« (...)la chose au monde la mieux partagée » - Hubert Haddad – Le nouveau magasin d’écriture) au cœur de notre démarche artistique, nous instaurons un cadre de travail et d’échanges où l’égalité entre toutes et tous est déjà actée. Rien ne favorise plus l’inclusion que l’égalité (qui, par définition, annihile l’exclusion) »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Le projet « Ainsi font.. ? » s’inscrit pleinement dans la thématique : « de façon ludique et décalée, l’atelier permettra d’observer ensemble comment l’inégalité se loge dans le quotidien , se transmet aux plus jeunes et comment chacun.e finit par l’intégrer comme une donnée «naturelle». D’autre part, le collège a construit un programme d’éducation aux sexualités, Ainsi, les élèves seront amenés à réfléchir à ce qui fait une identité de genre et deviendront acteurs/ices d’une des trois séances annuelles qui sont proposées à toutes les classes de l’établissement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution. En concertation avec les enseignants et en accord avec les élèves , les familles pourront être invitées à participer à des sorties et ainsi à partager une expérience de spectateurs avec les jeunes. Les parents seront également invités in fine au collège pour découvrir la présentation des scènes et personnages marionnettiques créés par la classe.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant le déploiement du projet, la dynamique de classe et les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…)

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet « Ainsi font … ? » fait écho à différents axes de notre projet d’établissement : - « SANTÉ, SOCIAL ET BIEN ÊTRE » : Pour développer le bien être des élèves au sein de l’établissement, nous menons plusieurs actions, dont la mise au point d’un spectacle de fin d’année. Le projet « Ainsi font… ? » aidera les élèves à prendre confiance en elles et eux : ils et elles apprendront à dire un texte et manier les marionnettes en vue de les présenter à un public. Si l’artiste et les élèves le souhaitent, et que les agendas correspondent, il sera même possible d’inclure le rendu du projet au spectacle de fin d’année. D’autre part, le collège a construit un programme d’éducation aux sexualités, et le projet permet d’aborder la question du genre. Ainsi, les élèves seront amenés à réfléchir à ce qui fait une identité de genre et deviendront acteurs/ices d’une des trois séances annuelles qui sont proposées à toutes les classes de l’établissement. - « PARCOURS CULTURELS » , « LIENS EXTÉRIEURS, PARTENAIRES » et « CONTINUITE DES PARCOURS » : nous avons à cœur de présenter aux élèves une offre culturelle de qualité, et les partenariats avec Citoyenneté Jeunesse sont un point essentiel de cet engagement. Les sorties culturelles organisées en lien avec le projet représentent une ouverture, d’autant plus que les élèves d’UPE2A viennent d’arriver en France. Le mélange entre pratique de la création artistique à travers les ateliers et découverte de lieux culturels divers participe à leur faire découvrir la vie culturelle en France. Notre établissement organise des semaines interdisciplinaires avant chaque vacances scolaires à partir du mois de décembre et nous tenons à décloisonner les apprentissages. À travers ce projet, cela se rendu possible en faisant prendre conscience aux élèves qu’il est possible de mêler différents types d’apprentissages, aussi bien théoriques (documentaires visionnés, interventions extérieures) que pratiques (fabrication de marionnettes, écriture).
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Le blog de l’établissement, accessible depuis l’ENT, s’étoffe d’année en année. D’expérience, les projets CAC sont une bonne entrée pour l’alimenter en tenant informer les autres élèves, les collègues et les familles de l’avancée du projet. Lors des sorties par exemple, nous pourrons travailler avec les élèves pour faire un compte-rendu de la sortie, et en ajoutant des photos lorsque cela est possible. Ainsi, les élèves travaillent la maîtrise de l’outils numérique, tout en créant un lien avec la communauté du collège. La mise en ligne permet également de mettre en valeur les travaux des élèves : en fournissant le blog de l’ENT avec des photos des créations des élèves, nous donnons une visibilité du travail effectué. Dans le cadre du projet « Ainsi font... ? », des photos de la fabrication des marionnettes ou les réflexions des élèves sur la construction du genre pourront être postées. Par ailleurs, la classe alimente un padlet. Plus simple d’accès et plus maniable que l’ENT, les élèves ont l’habitude de travailler avec cet outils et peuvent facilement mettre en ligne des textes, des photos ou des audios. Nous pourrons réfléchir à mettre un lien sur l’ENT vers le padlet de la classe. Enfin, le portail documentaire du CDI Esidoc est fourni et régulièrement alimenté. Le projet serait l’occasion de créer une rubrique en lien avec les arts vivants, les questions de genre et les autres thèmes travaillés au fil du projet. Nous développerons plus en détail ce point dans la partie « lien avec les apprentissages ».
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • - Français : dans les cours de français langue seconde, les élèves d’UPE2A découvrent la langue française. Chacun·e arrive avec ses bagages linguistiques, plus ou moins proches de la langue française. Les interactions non-verbales ont donc une place primordiale. Ainsi les dimensions manuelle (fabrication des marionnettes) et corporelle (maniement des marionnettes) permettront aux élèves dont le niveau est le moins avancé de s’investir pleinement sans avoir besoin de maîtriser totalement la langue. Les élèves pourront tout de même automatiser leurs connaissances du français à travers les petits dialogues qu’ils et elles auront écrits. Quant aux élèves plus à l’aise avec la langue, ils et elles pourront approfondir leur maîtrise en créant des dialogues plus développés et ainsi se préparer aux rédactions en classe ordinaire. Ce sera également l’occasion de découvrir le lexique lié aux arts afin d’enrichir leur répertoire. - Information et documentation : Le CDI est un lieu de recherche où des ressources pédagogiques sont mises à disposition. Les élèves pourront y venir pour faire des recherches sur les différentes marionnettes qui existent à travers le monde par exemple. C’est aussi un lieu où les élèves d’UPE2A viennent découvrir des histoires de tout genre, histoires qui pourront les aider lorsqu’ils et elles devront inventer leurs propres histoires et leurs dialogues. Le travail de la professeure documentaliste est également dans l’accompagnement à la prise en main d’outils numériques qui permettra aux élèves de mobiliser ces outils pour échanger et communiquer leur travail sur différentes plateformes telles que l'ENT, le portail documentaire du CDI, le site du collège et le réseau social Instagram

Application MICACO | Date : 27/04/2024