In-justice dans le sport, drame au théâtre

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Jean-Pierre Timbaud Ville : BOBIGNY Classe : 4ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse

Coordonnées de la personne ressource Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours

• Juliette Fribourg comédienne, autrice et metteuse est aussi passionnée de sport . Des études littéraires et théâtrales la mènent à passer de la vocation de critique dramatique à comédienne. D’abord attirée par une formation en jeu pour affiner son regard analytique, elle se consacrera finalement entièrement à la création théâtrale. Spectatrice régulière tant de création théâtrale que d’évènement sportif, elle s’appuie sur ses convictions pour révéler les points communs entre sport et théâtre et crée la compagnie Stadios en 2022. Match et spectacle, évènement sportif et mise en scène, figures sportives et comédiens…pour Juliette Fribourg les liens sont nombreux et intéressants à analyser notamment du point de vue des images : « Ma démarche artistique consiste en m’emparer d’une image médiatique qui m’a touchée, tenter de comprendre ce que j’ai trouvé dramatique, pour écrire un texte de théâtre, que je porterai in fine sur scène. Elle crée ainsi « le combat du siècle n’aura pas lieu » avec la dramaturge Shane Haddad qui réinventait la finale 2020 de Roland Garros où Nadal écrasait Novak Djokovic: « si le sport n’a pas pris en charge le spectacle tant attendu, c’est au théâtre de le faire ! » Elles inventent alors un autre combat, celui que mènent les deux commentateurs vedettes de la télévision pour tenter de retenir une audience en train de se volatiliser. Présentée pour la première fois en lecture à La MC93 de Bobigny en juin 2022, la pièce sera créée au théâtre de l’Atalante ( Paris 18ème) en 2023, puis jouée au Volcan, scène nationale du Havre en 2023-2024. Très en lien avec le Red Star, elle y a également mené le Lab Théâtre en 2023 auprès des jeunes licenciés du club pour qu’ils créent leur pièce sur la coupe du monde 2022 ; Actuellement elle s’investit dans l’écriture de sa nouvelle création « Rendez-vous au 1er virage » où elle s’intéresse cette fois au milieu singulier de la Formule 1. C’est autour de cette création en cours que Juliette souhaite travailler avec les élèves.

Articulation du parcours avec ces projets

• Dans sa nouvelle création « « Rendez-vous au 1er virage » , ce sont les suites d’un accident révélant un sabotage volontaire avec la complicité d’un membre de l’équipe qui feront spectacle : l’enquête juridique s’en suivant fera ressurgir des secrets embrassants de l’écurie, questionnant ainsi justice et solidarités valeurs pourtant primordiales dans le sport. Le thème de la justice et de l’injustice dans le sport guidera le thème de l’atelier proposé. Il sera la porte d’entrée pour appréhender la dramaturgie théâtrale. Pour cela Juliette Fribourg propose de partager son propre processus de création avec les élèves. « Les médias produisent des images qui sont d’une influence essentielle dans nos représentations. Je reçois d’abord ces images en tant qu’individu. J’en absorbe un nombre incalculable par jour. Ensuite, en tant qu’artiste, je sens que certaines de ces images me touchent. Je ne sais pas encore pourquoi. Je les enregistre quelque part et j’y reviens plus tard avec un oeil neuf. C’est là que mon travail commence vraiment » Elle souhaite ainsi engager les élèves dans un travail qui aurait pour point de départ visionnage et analyse d’images médiatiques sportives. Considérant le nécessaire temps de réappropriation des images par chacun.e pour ne pas les subir , elle partagera une sélection d’extraits choisis pour ensuite écrire et faire spectacle : « Les élèves, comme tout être social, sont abreuvés d’images médiatiques. Pour ne pas scroller automatiquement cette cascade d’informations, je pense qu’il faut prendre le temps de se les réapproprier. Pour cela je propose dans mon atelier de les transformer en un objet artistique, d’abord textuel puis sur une scène de théâtre. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• A l’aube des JOP 2024, le projet s’intéresse aux liens entre théâtre et sport. Juliette Fribourg accompagnera les élèves dans l’écriture, le jeu et la mise au plateau de leur création théâtrale sur le thème de l’ in-justice dans le sport. Le parcours culturel nourrira les réflexions et permettra la découverte de création théâtrales sur le sport et ses valeurs.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs

L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.

• L’artiste a mené deux projets CAC en 22-23 aux collèges Lenain Tillemont de Montreuil et Miriam Makeba d’Aubervilliers. Les classes travaillaient alors sur les espaces et figures sportives théâtralisées. Cette année Juliette Fribourg propose encore d’explorer les liens entre théâtre et sport en s’intéressant cette fois à la question de l’in- justice dans le sport pour créer un spectacle avec la classe de 4ème du collège Jean Pierre Timbaud de Bobigny.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué

• séance 1 : 2H. Présentation de l’artiste et des objectifs de l’atelier - sensibilisation des élèves au thème « théâtre et sport » - projection de 5 vidéos choisies pour exemple montrant une forme d’injustice vécue par des sportifs - premiers échanges et questionnements : Pourquoi, alors qu’il s’agit s’un simple sport sans enjeu vital, les sentiments traversés par les sportifs et sportives sont parfois extrêmement fort ? Ne peut-on pas dire la même chose des comédien.e.s dans leur rapport au vrai/faux et aux émotions pourtant bien vécues sur scène ? quel sentiments d’injustice ? séance 2 et 3 : 2x2H. écriture - Première session en individuel : chacu.e élève écrira un monologue à la première personne à partir d’un souvenir d’injustice. L’idée sera d’orienter l’écriture vers la description/le décryptage le plus précis des contradictions internes qu’il ou elle a pu ressentir à ce moment là. - Deuxième session en collectif : écriture d’une scène par groupe de 4 ou 5 élèves. Il s’agira imaginer une situation précise d’injustice dans un contexte sportif. Imaginer les personnages de cette scène séance 4 : 2x2h mise en scène. A chaque séance : - Echauffement corporel - Chacun.e passera lire son texte monologue dans un micro sur pied : travail de l’entrée en scène puis de la technique de prise de parole et lecture au micro ( comment gérer ses regards, son adresse..) - séance 5 : 3H mise en scène. - Echauffement corporel - Chaque groupe constitué en séance 3 prendra le temps de préparer une mise en scène avec répartition des rôles. - chaque groupe présentera en jeu sa scène aux autres élèves de la classe. Ici l’artiste reprendra les écrits pour consolider textes et dramaturgie ; séance 6 : 3H. - en collectif : sur la base de l’ensemble des scènes travaillées, définition du canevas en imaginant l’ordre de présentation des scènes et enchainements - Deux volontaires, joueront en plus les speakers. Il s’agira pour eux d’écrire une introduction du spectacle et des petites interventions entre les scènes pour lier le rendu final. - séance 7 et 8 : 2x3H : filage et répétition générale.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• - Exposition à la Philharmonie de Paris : La Philharmonie de Paris ouvre sa saison olympique en présentant l’installation Zidane, un portrait du XXIe siècle de Philippe Parreno et Douglas Gordon dans ses espaces d’exposition. Une expérience sonore et visuelle plonge le visiteur au coeur d’un match de football multidimensionnel et résolument poétique - Visite du stade Bauer et rencontre Red Star avec la complicité de Juliette Fribourg. Quelle place dans les JOP 24 ? Ayant mené le Red Star lab 2023 à destination des 12-14 ans du club, un échange sur cette expérience qui constituait à « rejouer » la finale France Argentine conclura la visite. - Visite les coulisses du Stade De France en lien avec les JOP24: Le parcours permet de découvrir les différents niveaux de tribunes, la tribune officielle, celle de la presse, suvi d’un échange sur la place du Stade dans les compétitions à venir. - Spectacle type Féminines de Pauline Bureau. Ce spectacle valorisant l’histoire de la première équipe de France de football féminin tout en abordant des situations d’injustices vécues. - Like me en avril spectacle Hors les murs du Théâtre Dunois : ce spectacle présenté dans une piscine du 13ème arrondissement propose le récit autobiographique de Simon Volser, ancien champion d’apné. Dans ce spectacle en immersion totale , l’acteur nous fait vivre des situations pour nous questionner : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour entretenir notre image ? - Journée « Chaillot olympique » Dans le cadre du nouveau projet de Chaillot-Théâtre national de la danse porté par Rachid Ouramdane qui vise à rassembler des mondes et à diversifier les publics, le projet Chaillot Olympique est une journée complète d’éducation artistique et culturelle autour de la thématique « art et sport ». La spécificité de cette journée est de proposer la présence d’un sportif de haut niveau pour initier un dialogue avec l’artiste et avec les jeunes (à préciser) - Un spectacle abordant justice, égalités et dépassement de soi dans le sport de compétition , type « Je ne cours pas, je vole » d’Elodie Menant et Johanna Boyé présenté en 2022 au Théâtre du Rond Point

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet en classe, avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place : - Débat accompagné d’une philosophe sur la notion d’in- justice : Éprouver l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ? Nous « éprouvons l'injustice » lorsque nous y assistons, mais plus sûrement encore lorsque nous la subissons, lorsqu'elle nous atteint personnellement, c'est pourquoi nous prendrons cette situation où nous nous jugeons victimes d'une injustice comme point de départ de notre réflexion - Deux Interventions Ethnoart sur valeurs du sport : des extraits documentaires projetés permettront d’aborder des questions in-égalités et in-justices vécues dans le sport ailleurs dans le monde puis de s’intéresser aux effets de l’organisation de compétitions sportives à dimension internationale sur un territoire et ses habitants - Projection / débat autour d’un film abordant des questions d’égalité et justice dans le sport avec par exemple : Les Chariots de feu, un film de Hugh Hudson retraçant l’histoire vraie de deux athlètes britanniques participant aux Jeux de 1924 à Paris. Les deux personnages appartenant à des milieux sociaux différents et des cultures différentes.. - Projection/ débat autour du film Battle of the sexes de Jonathan Dayton et Valerie Faris : 1972. La championne de tennis Billie Jean King remporte trois titres du Grand Chelem. Mais loin de se satisfaire de son palmarès, elle s'engage dans un combat pour que les femmes soient aussi respectées que les hommes sur les courts de tennis. C'est alors que l'ancien numéro un mondial Bobby Riggs, profondément misogyne et provocateur, met Billie Jean au défi de l'affronter en match simple…

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Les personnages et scènes créés seront mis en scène dans le cadre d’une présentation publique au collège. Ce temps de valorisation comprendra présentation du projet par les élèves et spectacle. Parents, communauté éducatives et partenaires seront conviés.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

• NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de la pratique journalistique un espace dans lequel ils pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’intervenant-e veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec jeunes, les observations émanant de la classe. Ainsi, par la mise en place de discussions et temps d’échanges à chaque étape du projet, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. Le projet prévoit notamment de s’appuyer sur expériences et vécus de toustes en lien avec les thématiques soulevées. Les références utilisées en début d’atelier pour déclencher les échanges et amorcer les réflexions sont les codes de la télévision, de la radio, de grand événement sportif populaires. « Ce sont des images que l’on connait et qui font partie de la culture populaire. Ce n’est pas du savoir élitiste. » Par ailleurs Juliette induit dans sa démarche la nécessité à faire et créer avec le groupe selon les singularités de chacun.e : « Mon rôle n’est pas surplombant dans l’atelier. C’est l’atelier des élèves. Je veux dire que dans tous les cas mon atelier est adaptable car même si j’ai une trame précise, l’atelier se construira avec les élèves et donc forcément en fonction de leur profil. »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Le projet « in-justice dans le sport, drame au théâtre » impliquera une réflexion sur les situations vécues. Ainsi des exemples impliquant une injustice femmes/hommes ou une expérience vécue comme sexiste seront abordés en atelier et dans le parcours culturel. La question de la représentativité équitable entre filles et garçons sera par ailleurs abordée en lien avec les échanges autour des pratiques sportives et compétitions sportives, JOP24 compris (projections dans le cadre des ateliers et parcours culturel).

Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.

• NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.

Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.

• NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution. Les parents pourraient être invités à participer à la sortie en lien avec les JOP 24. Ils.elles pourront ainsi partager avec les jeunes un temps fort autour de cet évènement accueilli sur notre territoire et concernant l’ensemble des habitants. Le temps fort final de valorisation est conçu également comme un temps partagé avec les familles. Elles seront donc conviées à découvrir la création théâtre et sport des jeunes au collège.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant le déploiement du projet, la dynamique de classe et les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…)

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

•  Favoriser la réussite scolaire : Le partage d’expériences multiples et variées, l’accompagnement de l’élève dans et en dehors de l’établissement , rendre l’école attractive, dans la participation à des projets qui sensibilisent les jeunes doit faire partie des missions de la communauté éducative.  Susciter et nourrir le désir culturel : Dans les besoins que nous avons pu définir de nos élèves, la culture sportive ainsi que la culture anglo-saxonne restent méconnues par les élèves. L’accès à un culture sportive de compétition, l’accès au monde de la formule 1 qui est un monde très méconnu des élèves du 93 semble être un levier de motivation et d’engagement non négligeable dans l’accès à la culture sportive. De plus la culture de la dramaturgie semble un bon levier pour sensibiliser les élèves au monde du théâtre où le domaine de l’expression à travers les langages du corps et des langues permettra à nos élèves de perfectionner leur maîtrise des compétences communicationnelles. Le parcours de Lewis Hamilton en formule 1 peut être un bon exemple de réussite sociale et sportive apportant des valeurs d’inclusion, de tolérance et de valeur de l’effort, tout en exploitant l’histoire de l’immigration au Royaume Uni au XXe siècle et la définition de Commonwealth, donnant une dimension de culture mondiale au projet, culture dans laquelle les élèves peuvent aussi faire des rapprochement avec leurs propres histoires familiales et ainsi gagner en inspiration.  Éduquer à la citoyenneté : Axe primordiale dans le 93 ou le taux de violence est très élevé. L’objectif premier des enseignant est d’abord de leur apprendre à respecter les autres et se respecter. Ainsi, les thèmes de diversité, de tolérance et d’égalité seront des axes majeurs du travail proposé par les enseignants en collaboration avec les intervenants. La réalisation de ce projet au sein de l’unité classe permettra de créer une dynamique à l’intérieur de l’établissement où développer la notion d’équipe, la solidarité, en créant une cohésion au sein du groupe. Les notions fortes de savoir vivre ensemble, d’écoute, de solidarité, de respect seront abordées tout au long du projet.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• L’ENT est un outil support de communication dans la mesure où c’est un espace commun à l’ensemble de la communauté éducative (parents, professeurs, administration etc..) ; L’envoi et la lecture de photos, de fichiers, de documents, de liens, de vidéos y sont permis très facilement. De plus il permet une valorisation du projet à travers l’accès rapide aux documents, une communication (virtuelle) presque immédiate, un partage de données, de recherches, d’expériences, d’avis et d’opinions sur le sujet traité. Ainsi nous pensons que l’utilisation de l’ENT sera un espace de co-intervention efficace entre les artistes, les élèves, les professeurs et la communauté éducative. Du point de vue des élèves cela fonctionnera comme une classe inversée : c’est à dire que les élèves pourront, depuis chez eux, avancer sur des questions, des sujets, des recherches qu’ils auront vu en classe. Cela leur permettra également de partager des informations entre eux, de partager des avis et des documents. Entre élèves et enseignants, l’ENT est un outil efficace pour une discussion rapide et protégée. Nous pouvons créer des groupes classe spécifique puis sous-organiser les groupes en sous-groupes (qui traduiront les groupes de travail). Au sein des groupes et des différents documents nous pouvons classer des dossiers et des documents de manière à ce qu’ils soient organisés, visibles et modifiables par certaines personne. Le dernier point fort de l’ENT est que les documents sont enregistrés et les conversations sauvegardées. L’ENT est donc un espace de partage, un espace de discussion qui sellera un lien de confiance fort entre les artistes, les professeurs et les élèves dans la construction du projet. L’ENT sera également un atout fort pour la fin du projet lorsque nous transmettrons le travail des élèves à l’ensemble de la communauté éducative et aux parents. Il sera un sorte de miroir du travail collaboratif des acteurs du projet.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• NON

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Lien avec l’enseignement de l’EPS et de l’anglais : La discipline EPS et la discipline anglais sont des matières scolaires spéciales ; l’enseignement n’est pas figé ni strict, mais plutôt basé sur un enseignement vivant. La posture de l’enseignant est plutôt théâtrale (en lien avec le projet) et dynamique. La particularité de l’enseignement de l’EPS et de l’anglais c’est que c’est un apprentissage inversé : un apprentissage qui doit venir des élèves pour que cela fonctionne. Par la pédagogie du projet, par l’action des élèves, par leur réflexion qu’ils pourront acquérir des compétences réutilisables et surtout durables. Lien avec les objectifs pédagogiques en EPS: L’analyse d’image fait partie intégrante du domaine du socle commun. Par exemple, en gymnastique, je vais filmer un de mes camarades. Je vais visionner la vidéos et à partir des éléments techniques et des critères de réalisation et de réussite que l’enseignant m’a donnés je vais pouvoir faire un retour à mon camarade de manière à ce qu’il corrige sa posture et améliore son mouvement. Lien avec les objectifs pédagogiques en anglais : La thématique de la justice et de l’injustice dans le sport est un point de départ original pour développer les compétences de communication et d’expression des élèves : expliquer, défendre ou condamner les acteurs des différentes situations travaillées dans le projet. De même, le recours aux médias nous permettra d’analyser les pratiques des élèves, les ressorts de ces médiats pour les séduire, et d’ouvrir sur des médiats anglosaxons afin de développer de nouvelles pratiques personnelles où l’anglais aura aussi toute sa place et par ce biais rendre la langue plus familière aux élèves. Lien avec les objectifs pédagogiques en français : La pratique théâtrale et son écriture ne pourront que renforcer les apprentissages des élèves. En effet, des apports souvent théoriques constituent de bonnes bases pour la compréhension des enjeux du théâtre auprès des élèves, mais ce type de projet permettrait aux élèves de mieux saisir les codes du théâtre ainsi que sa mise en pratique. De même, un chapitre sur les médias fait partie intégrante du programme en français.