Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 29/04/2024

Culture hip-hop : où sont les femmes ?

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Federico Garcia Lorca
  • Ville : SAINT-DENIS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Arts 93 Communique
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Monsieur Benjamin Masure

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Le projet prendra place avec l’intervenante Marguerite Mboulé, danseuse, chorégraphe et directrice de la Compagnie Elolonguè. Marguerite Mboulé danse depuis son plus jeune âge. Formée par la vie et ses expériences artistiques multiples notamment avec Sidney (H.I.P.H.O.P), Boogi-Saï, Bill T Jones, Käfig, Philippe Adrien, elle devient danseuse et comédienne. En 1992 elle signe son premier contrat d’artiste chorégraphique. En 2005, elle fonde la Compagnie Élolonguè et conçoit plusieurs chorégraphies pour des amateurs et professionnels de la danse. Sa pédagogie s’inspire de sa formation au Diplôme d’Etat de professeur de danse jazz, de son expérience scénique et de la méthode Irène Popard, qu’elle pratique. La formation de formateur qu’elle propose est le fruit de 30 ans d’expérience. Danseuse de la première génération de la culture hip-hop française, elle peint, défend et est animée par les valeurs de paix, d’unité, de respect, d’amour, de joie et de dépassement de soi. La passion de Marguerite Mboulé est d’initier les «danseurs » et « non- danseurs ». Partager son art, concevoir des outils de transmission et créer des espaces de déploiement corporel, là est son essence. Depuis 23 ans, elle met donc en place divers projets dans les écoles, accueils de loisirs et maisons de quartier où elle utilise la danse comme outil pédagogique auprès des jeunes et familles de quartiers prioritaires : Hip-Hop et Citoyenneté, L'Art dans le sport - JOP 2024, Corres'Pont'Danse France-Cameroun et bien d'autres...
Articulation du parcours avec ces projets
  • Marguerite Mboulé partage des valeurs communes avec le Cinéma l’Écran et la Médiathèque du Centre-ville de Saint-Denis. La transmission, l’éducation et le partage sont des valeurs qui les réunissent sur un territoire commun. Leur rencontre a donné naissance à un projet, proposé aux élèves du collège Garcia Lorca à Saint-Denis. Nous tenons à préciser que ce projet crée du lien entre des collégiens, des lycéens et des universitaires. Cette demande de soutien concerne uniquement la partie dédiée aux collégiens. L’idée de ce projet est de participer à l’éducation artistique et culturelle des élèves de la section hip-hop du collège. Il s’agira de transmettre à ces jeunes l’histoire de la culture hip-hop à travers des archives. Les élèves auront accès à des matériaux filmiques et photographiques, des magazines, des articles de presse ainsi qu’à des documentaires, rarement dévoilés auparavant et qui font pourtant partie du patrimoine français. La grande majorité sera mise à disposition par l’association France Hip-Hop Archives qui, depuis plus de 20 ans, effectue un travail de collecte d’archives liées à la culture hip-hop française. Dans l’objectif d’enrichir les connaissances et la pratique des élèves, nous leur proposons un parcours comprenant : - La transmission de l’histoire de la culture hip-hop ainsi que de l’historique de la chorégraphie hip-hop en France ; - L’apprentissage d’une chorégraphie du répertoire chorégraphique hip-hop français - L'appropriation de la chorégraphie apprise (leur création à partir de l’original) - La réalisation d’une courte vidéo de leur création dans l’espace public (Street Art Avenue) Au-delà de nourrir leurs connaissances sur la culture hip-hop, à travers ce projet, les élèves pourront nourrir leur créativité. Nous croyons également que, cette transmission étant faite par des acteurs et actrices du territoire dionysien, les élèves enrichiront leur fierté et sentiment d’appartenance à un territoire.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Notre volonté est de transmettre la richesse du patrimoine hip-hop à des jeunes qui, étant en section hip-hop, suscitent un intérêt pour celui-ci. Les archives de la chorégraphie hip-hop sont un moyen de nourrir leur créativité, notamment en matière de breakdance, nouvelle discipline olympique. La rencontre de femmes chorégraphes permet d’ouvrir un dialogue sur la question du genre.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • L’équipe éducative du collège sera informée par le Conseil Pédagogique de ce projet et sera évidemment invitée à se déplacer au cinéma l'Écran, afin d’observer le résultat du projet mené avec leurs élèves. Un lien fort sera noué avec l’équipe pédagogique qui portera les élèves concernés, en tant que professeurs principaux afin de maintenir un travail conséquent et de qualité dans toutes les matières et d’accompagner individuellement les élèves vers leur réussite scolaire en parallèle du projet. Le projet sera néanmoins porté par un enseignant principal : Emilie Fritz, responsable pédagogique de la section hip-hop avec laquelle nous avons eu plusieurs réunions préparatoires en amont, afin d’élaborer le calendrier prévisionnel, les attentes du projet, les ponts pédagogiques à mettre en place ainsi que la faisabilité au niveau des emplois du temps. Les échanges menés avec elle et le chef d’établissement ont permis la présentation des intervenants et la mise à disposition des documents supports sur lesquels notre projet est basé: films et visualisation des archives. Nous avons également établi avec l’enseignante référente les pré-requis du projet, qu’elle pourra mettre en place en amont de notre venue. Enfin, afin de faire un pont avec l’équipe enseignante et l’expérience des élèves, nous avons rencontré Samy Mecellah, professeur d’histoire-géographie et accompagnateur des élèves de la section lors de leur voyage initiatique autour de la culture hip-hop, et plus particulièrement du breakdance, à New-York en novembre 2022. Celui-ci est également impliqué dans le projet au mois de décembre pour approfondir la notion d’archives durant la semaine des TIP (Temps d’Innovation Pédagogique).
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Marguerite Mboulé a déjà mené un parcours CAC dans le cadre des rencontres internationales de la danse en 2013 à Sevran. Le projet intitulé “Circulations en corps” fut mené au collège Evariste Galois, en collaboration avec la cité de l’architecture et du patrimoine. De plus, Marguerite Mboulé est fortement investie dans des projets culturels et éducatifs qu’elle mène en milieu scolaire mais également dans des centres de loisir et ce, auprès d’un public dès l’âge de 3 ans. Ce qui la motive à renouveler sa candidature est le fait d'amener la danse à l’école et de pouvoir proposer un projet artistique qui donne accès à l'œuvre et qui accorde du temps pour en parler, sans rester dans une animation simple où seul quelques heures sont dédiées uniquement à l’initiation de la danse hip-hop.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Le projet se déroulera tout au long de l’année scolaire, de septembre 2023 à juin 2024, en 4 étapes. 1. Histoire de la culture hip-hop et de la chorégraphie (3 heures) Les élèves bénéficieront d’une introduction à l’histoire de la culture hip-hop et se concentreront par la suite sur la danse, avec une conférence dansée proposée par la Compagnie Elolonguè. Cette conférence portera sur l’historique de la chorégraphie hip-hop en France et se concentrera en partie sur breakdance, qui fait sont entrée aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Ils assisteront à une projection d’extraits de créations chorégraphiques, qui ont été diffusées lors de la première rencontre des cultures urbaines à la Villette. 2. Apprentissage et création chorégraphique (13 heures) Parmi les extraits diffusés, la chorégraphie Sans issue, de la Compagnie Boogi-Saï, sera ensuite transmise aux élèves. Une fois l’extrait appris, par groupes, les élèves auront un temps de création afin de s’approprier la chorégraphie et d’amener leur touche personnelle. 3. Sorties culturelles Des sorties culturelles, que nous détaillerons à la question suivante, seront proposées pour alimenter la réflexion des élèves. 4. Réalisation audiovisuelle (4 heures) En vue de valoriser sa chorégraphie collective, chaque groupe travaillera en collaboration avec des étudiants en cinéma de l’Université Paris 8 pour réaliser un clip vidéo. Celui-ci sera tourné dans des lieux emblématiques de la culture hip-hop à Saint-Denis, repérés au préalable en s’appuyant sur le parcours de la Street Art Avenue. L’ensemble des clips sera finalement projeté lors d’une restitution au cinéma l’Écran, connu pour être un lieu d’échange et de réflexion en plein cœur de Saint-Denis. Les élèves bénéficieront donc d’un total de : 3 + 13 + 4 = 20 heures d’atelier

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Afin d’alimenter les œuvres auxquelles les élèves auront accès, ils bénéficieront de 5 sorties. - Projections de films et rencontres (7 heures et 30 minutes) 3 sorties seront organisées au cinéma l’Écran, pour la projection de films et documentaires sur la culture hip-hop, dont la breakdance, nouvelle discipline olympique. Chaque film sera suivi d’une conférence participative, où des acteurs de la culture hip-hop interviendront et échangeront avec les élèves. Durée : 1h30 de film + 1h de conférence = 3h30 par sortie, soit 7h30 pour 3 sorties. - Spectacle et rencontre (1 heure et 30 minutes) Au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, les élèves assisteront à la création chorégraphique BE.GIRL, mettant en scène 5 B-girls (danseuses de breaking) de la Compagnie Uzumaki. S’en suivra une rencontre avec les danseuses et la chorégraphe, afin que les élèves puissent échanger avec elles. - Exposition proposée par la Compagnie Elolonguè en collaboration avec la Médiathèque du Centre-Ville, France Hip-Hop Archives et le cinéma l’Écran (1 heure) Finalement, les élèves pourront visiter une exposition constituée exclusivement d’archives sur la danse et la culture hip-hop. Cette exposition sera organisée à la Médiathèque du Centre-ville de Saint-Denis par la Compagnie Elolonguè, en collaboration avec l’association France Hip-Hop Archives et le cinéma l’Écran. Nous connaîtrons donc cette exposition dans le moindre détail et saurons plonger les élèves dans cette culture si riche. Les élèves bénéficieront donc d’un total de : 7h30 + 1h30 + 1h = 10 heures de sorties.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Dès l’introduction, les collégiens seront amenés à se questionner sur la culture et plus particulièrement la danse hip-hop, lors de la conférence dansée qui leur sera proposée par la Compagnie Elolonguè. L’idée de cette conférence est de leur présenter l’historique de la chorégraphie en France mais aussi de les faire participer et mettre en place un échange avec eux, notamment sur l'arrivée du breakdance dans les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Afin que les élèves aient un maximum d’éléments leur permettant de mener une réflexion lors des sorties, des introductions seront faites par l’intervenante et l’enseignante avant chaque sortie. Avant de visionner un film au cinéma l’Écran, il sera introduit avec une brève présentation du synopsis mais aussi du contexte dans lequel il fut réalisé. Avant d’assister au spectacle BE.GIRL, le milieu du breakdance sera décrypté avec les élèves. Les conférences participatives qui suivront chaque film sont mises en place afin de pousser la réflexion autour du film en question. Au préalable de chaque conférence, les acteurs présents seront annoncés et présentés aux élèves. Pour clôturer le projet, un temps d’échange entre les élèves et la chorégraphe Marguerite Mboulé se déroulera dans l’objectif d’établir ce que les élèves auront retenu et les encourager à pousser leur réflexion.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une restitution audiovisuelle aura lieu fin juin 2024 au cinéma l’Écran et sera ouverte au tout public. Lors de celle-ci, les collégiens partageront le montage vidéo de leurs créations chorégraphiques. Ainsi, une nouvelle œuvre s’ajoutera au patrimoine hip-hop ; les élèves auront ajouté leur pierre à l’édifice. Cette restitution, qui sera présentée à un public de jusqu'à 286 spectateurs, permettra aux élèves de valoriser tout le travail qu’ils auront réalisé au cours de l’année scolaire. Les familles, l’équipe pédagogique et autres classes du collège y seront conviées

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le rôle des élèves évoluera au cours du projet. Ils seront d’abord apprentis danseurs pour ensuite devenir chorégraphes de leur propre création. Pour créer la vidéo de restitution de leur chorégraphie, les élèves devront également se mettre dans la peau d’un réalisateur pour travailler en collaboration avec les étudiants en cinéma de l’Université Paris 8. Lors des sorties, ils seront spectateurs pour ensuite se retrouver à la place des artistes lors de la restitution finale.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • La question de la place de la femme, la danseuse, la chorégraphe dans la culture hip-hop sera abordée à travers deux oeuvres. Le documentaire B-GIRLS, suivi d’une table ronde : Lors d’une des sorties au cinéma l’Écran, les élèves visionneront le documentaire B-GIRLS, qui recueille les témoignages de 4 danseuses de breakdance, de générations différentes. Elles y expliquent leurs parcours et les obstacles qu’elles ont dû surmonter pour se faire une place dans ce milieu majoritairement masculin. La projection sera suivie d’une table ronde animée par Yasmina Benbekaï, pionnière et experte de la culture hip-hop, et où seront conviées : - Marguerite Mboulé, chorégraphe intervenante dans le collège Garcia Lorca - Nadja Harek, réalisatrice du documentaire B-GIRLS - Karima Khelifi, membre du la compagnie Aktuel Force et pionnière du breakdance en France - Valentine Nagata-Ramos, danseuse de breakdance et chorégraphe ayant fondé sa propre compagnie Lors de cette table ronde, les élèves seront invités à se questionner sur les parcours de danseuses et chorégraphes hip-hop et seront encouragés à saisir cette opportunité pour échanger avec des grandes figures féminines de la culture hip-hop. Le spectacle BE.GIRL, suivi d’une rencontre : - Le spectacle BE.GIRL, mettant en scène 5 danseuses, questionne la place de la femme dans le milieu du breakdance. Pourquoi ces femmes ont choisi cette spécialité majoritairement masculine ? Quel est le cheminement parcouru par ces danseuses ? Ce sont des questions que les élèves seront amenés à se poser et à creuser lors d’une rencontre avec les artistes. Ils auront d’ailleurs l’occasion de poursuivre leur échange avec Valentine Nagata-Ramos, chorégraphe de cette pièce.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • OUI

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • La Compagnie Elolonguè privilégie le digital plutôt que le papier. Nous préférons l’envoi d’un dossier par mail plutôt que l’impression de celui-ci.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • OUI

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les familles seront invitées en septembre à une rencontre faite pour présenter le projet en présence de Marguerite Mboulé, intervenante au sein du projet, et d’Emilie Fritz, responsable de la section hip-hop, afin de détailler les attendus et les différentes étapes du projet. Cela leur permettra de s’inscrire ou non, pour participer aux sorties avec leurs enfants, et de rappeler l’importance de l’engagement de leur enfant sur l’année, ainsi que de permettre à tous de se rencontrer et de créer des liens de confiance. Les familles seront également conviées à assister à la restitution, où leurs enfants présenteront les créations sur lesquelles ils auront travaillé tout au long de l'année scolaire.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Un questionnaire permettant aux élèves de se questionner sur les “soft skills” (savoir-être) et “hard skills” (savoir-faire) acquis au cours du projet sera à compléter par les collégiens avec leurs parents. Cela sera une nouvelle façon d’impliquer les familles dans le parcours suivi par leur enfant. Un échange entre les élèves et l’intervenante aura lieu pour mener une réflexion autour des réponses données.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet d'établissement s’articule autour de 3 axes : “Mieux réussir”, “Mieux vivre” et “Mieux s’orienter”. Nous nous attacherons ici à développer majoritairement les deux premiers. L’axe “Mieux s’orienter” sera un axe moins visible, car il s’agit de la conséquence de notre projet et sera propre aux élèves. Néanmoins, nous le visons tout de même à travers la rencontre avec les parents et à travers le lien créé avec des lycéens en cursus cinématographique (lycée de secteur de nos collégiens) et des étudiants en cursus cinématographique de la faculté Paris 8. Concernant l’axe “Mieux vivre”, nous le poursuivons en consolidant la communauté éducative au sens large autour d’un projet commun, en lien direct avec les apprentissages des élèves en cursus de section hip-hop. Aussi, nous cherchons à développer le sentiment de citoyenneté en ancrant le projet dans le lieu de vie des élèves afin qu’ils se le réapproprient d’une nouvelle façon et qu’ils s’engagent pour le faire rayonner à leur façon. Enfin, l’axe “Mieux réussir” est la clé de voûte du projet. C’est le sentiment de réussite et de fierté à la fin du projet, lors de la visualisation de celui-ci au cinéma l’Écran, qui est recherché. Mais avant cela, il s’agira d’accompagner au mieux les élèves, par des adultes professionnels dans leur domaine, dans un cursus d’excellence. Cursus qui permet à la fois d’ouvrir l’espace culturel et de mener à l’excellence en étant significatif pour le Diplôme National du Brevet. Ce cursus permet également de prévenir le décrochage scolaire en proposant un parcours stimulant et accrocheur par la culture hip-hop et avec des acteurs locaux reconnus et admirés par les élèves.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Oui, l’ENT est un espace de travail et d’échanges privilégié pour les élèves et les parents. Il permet d’informer ET de rendre compte des activités menées. Les élèves vont le consulter quotidiennement et la plupart des parents également. Il sera un excellent support pour mener à bien notre projet en collaboration avec les parents.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En classe de section hip-hop, les objectifs pédagogiques poursuivis sont de trois types : sportif, à savoir moteur, à travers l’apprentissage de techniques spécifiques aux danses hip-hop culturel, à travers les connaissances apprises et transmises par le cursus dans son ensemble créatif, en aidant l’élève à développer sa part créative et intrinsèque de danseur. Le projet correspond alors tout à fait à ces trois objectifs que nous pouvons aussi remplacer par le développement des apprentissages du danseur (versant sportif), spectateur (versant culturel) et chorégraphe (versant créatif). Nous retrouvons les apports sportifs lors de la transmission des chorégraphies par Marguerite Mboulé, puis lorsque la création chorégraphique sera filmée sur les lieux hip-hop de Saint-Denis, avec toute la discipline et les répétitions que cela imposera. Nous retrouverons également le versant culturel à travers l’exploitation des archives et les différents échanges qui auront lieu avec les acteurs de la culture. Enfin, nous ferons un pont conséquent avec l’objectif créatif en proposant aux élèves de travailler sur la notion de “relecture” d’une chorégraphie, en travaillant à partir de contraintes pour développer des processus de création originaux qui seront visibles dans leur danse et au service d’une relecture fidèle de celle observée sur les archives. Ce versant sera également valorisé lors de la réalisation des clips, puisque la chorégraphie est destinée au spectacle cinématographique. En histoire et géographie, le projet permettra d’accompagner les élèves dans leurs objectifs pédagogiques du cycle 4 de la discipline : “Analyser et comprendre un document”, “s’informer dans le monde du numérique” et enfin “coopérer et mutualiser”, à travers la compréhension et l’analyse de l’évolution de la culture hip-hop. Cette analyse sera faite à différentes échelles : Franc-Moisin, Seine-Saint-Denis et France, en faisant référence à l’urbanisation des territoires. Nous mettrons en exergue l’utilité de l’outil numérique, notamment comme objet de mémoire, de transmission et d’authenticité au sein d’une culture venue des Etats-Unis. Enfin, nous développerons la coopération et la mutualisation de manière plus vaste en interdisciplinarité avec les cours de section hip-hop en valorisant le travail de groupe lors des moments de création et d’apprentissage.

Application MICACO | Date : 29/04/2024