Métal en péril

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Pierre Brossolette Ville : BONDY Classe : 3ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : F93

Coordonnées de la personne ressource Identité : Madame Camille Balaudé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours

• Ingénieur de recherche, François Mirambet est également adjoint du département de recherche du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France au Louvre. A l’interstice de savoir-faire, de compétences physique-chimie, de la science des matériaux et du patrimoine culturel, il travaille avec ses équipes à développer des actions autour des objectifs suivant : la connaissance des matériaux, la connaissance de leur origine et de leur évolution et des moyens de les conserver et de les restaurer. François Mirambet bénéficie d’une technologie innovante au sein de ses laboratoires, intimement liés au développement des techniques de microscopie ( microscope électronique à balayage / fluorescence X, diffraction, et d’imagerie (photographie, radiographie, apparence, imagerie informatique)qui permettent une analyse plus fine des œuvres et de leurs matériaux. Dans le projet C-ADER, il collaborera avec les équipes du musée de l’air, de l’Université de Lorraine et de l’Institut de Soudure pour mettre en place des brevets industriels en s’appuyant sur des objets et avions de la collection du musée.

Articulation du parcours avec ces projets

• En tant qu’intervenant principal du projet « Métal en péril », François Mirambet mettra son expertise et sa connaissance du dossier à la portée des élèves qui auront ainsi accès à l’ensemble de l’étude. Pivot central des équipes engagées sur le projet C-ADER, il sera le l’interlocuteur privilégié des élèves qui partageront ses méthodes, ses expérimentations, ses hypothèses, ses réussites comme ses échecs et appréhenderont tout le processus d’une recherche appliquée. Au sein du C2RMF, François Mirambet dispose d'un accès privilégié à l'ensemble des collections des 1219 musées de France et de bases de données originales dans le domaine des oeuvres de musées (images, analyses, échantillons, etc.) sur le plan international. Elle possède en outre une expertise unique sur les œuvres et assure un rôle d'interface entre le milieu scientifique et le milieu de la conservation. Il sera donc au plus proche de la recherche en cours, dans ses multiples applications, et pourra constamment mettre en perspective l’avancée du projet avec les élèves en le nourrissant d’exemples et de cas, de solutions et d’expérimentations provenant d’autres collections. Ainsi, il sera à même de transmettre toute l’ampleur d’une recherche scientifique, les réseaux qu’elle tisse avec le monde entier dans un domaine très précis, la conservation des œuvres en métal, anciennes et contemporaines, qui parsèment l’espace public dans lequel les élèves se déplacent, du Bourget à la Tour Eiffel.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Le parcours est une occasion unique pour les élèves de participer au projet C-ADER associant le Musée de l'Air et de l'Espace, le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, l’Université de Lorraine et l’Institut de Soudure. L'objectif est de proposer de nouveaux outils de diagnostic pour garantir la conservation des collections face aux problèmes de corrosion.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Un premier temps d’échange permet à l’enseignant et à l’intervenant de se rencontrer avec la chargée de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte du champ scientifique de l’intervenant et de son institution de rattachement, du projet C-ADER et des méthodologies, dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les connaissances des élèves, les projets menés en parallèle par la classe, de faire coïncider leur programme avec le calendrier du projet et vice-versa, d’envisager l’implication de toutes les disciplines pour les prendre pleinement en compte. À cette réunion, se pose aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits des enseignants et du contenu du projet. Grâce aux retours de l’enseignante, l’intervenant pourra jauger le degré de difficultés des exercices prévus, et les adapter ; l’enseignante pourra quant à lui insister sur certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre l’intervenant, l’enseignante et la chargée de projet permettent des réajustements constants. Les temps d’analyse critique en cours de parcours permettront d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, aux vues des retours des élèves.

L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.

• L'intervenant n'a jamais mené de CAC, c'est donc une première expérience pour lui. D'autre part, cette démarche "Métal en péril" est totalement nouvelle et a été imaginée en partenariat avec le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué

• 1/ À première vue (8 h) L’intervenant présente le projet C-ADER et les problématiques rencontrées par le MAE, puis établit avec les élèves le protocole de recherche qu’ils vont éprouver, ainsi qu’une première fiche technique détaillée à remplir. La classe se rend ½ journée au musée pour découvrir les collections et le site ; divisés en groupes, les élèves se voient confier un corpus d’objets, un bâtiment et un avion. L’état des lieux démarre: localisation, renseignements techniques, traces de corrosion, présence d’un revêtement, emballages, réparations subies, faiblesses sont consignés et photographiés. Les élèves placent des marqueurs renseignant l’état d’avancement de l’oxydation à chaque endroit. A titre expérimental, la classe participe à des essais de conservation préventive par application d’une protection à base d’huile sur les pièces. 2/ Chimiquement parlant (6 h) De retour en classe, le groupe décortique les processus de détérioration à l’œuvre : quelle stabilité pour les métaux (aluminium, laiton, cuivre, fer, or...)? Quelle différence entre corrosion active et passive ? Quelles réactions chimiques selon une exposition à l’air, à l’humidité, la poussière, la lumière, la chaleur, à d’autres matériaux (test Oddy) ? Quels stress subissent les métaux ? Les élèves prennent ensuite en compte le facteur environnemental (disparition des demi-saisons, chute de températures, pluies acides…) et la pollution atmosphérique (proximité avec l’aéroport) en récupérant les données des capteurs climatiques du musée. Un premier compte-rendu est envoyé à l’équipe du musée. 3/ À l’huile de colza (6 h) Plusieurs semaines après, la classe retourne sur site faire les relevés sur l’évolution de l’oxydation d’après les marqueurs, compare les résultats et confronte ses hypothèses. Ensemble avec les équipes du musée, les élèves se posent la question des préconisations pour améliorer les conditions de conservation dans les réserves et en extérieur : une liste de mesures possibles est dressée. L’intervenant et la classe analysent alors l’effet de l’huile de colza sur les pièces et tentent d’en expliquer les conséquences sur la surface de métaux, les effets attendus dans la durée, et les risques.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Les ateliers seront en partie organisés dans les réserves du Musée de l’Air et de l’Espace; les élèves bénéficieront d’une visite des collections et expositions temporaires, se rendront à la médiathèque, puis dans les réserves. Ils rencontreront l’équipe technique en place et pourront échanger sur les métiers de l’aviation, puis seront mis à contribution sur des ateliers pratiques à deux reprises (en début et en fin de projet). À cela, s’ajoute une visite du Centre de Recherche et de Conservation des Musées de France au Louvre, qui abrite quatre départements : Recherche, Restauration, Conservation préventive et Archives et Nouvelles technologies de l'information. La classe est accompagnée dans le département Recherche par l’intervenant et découvre les secteurs objets (métal, verre, céramique, pierre), peinture (peinture de chevalet, polychromie, arts graphiques), datation (carbone 14, thermoluminescence), AGLAE+ (AGLAE, microscope électronique à balayage / fluorescence X, diffraction), et l’imagerie (photographie, radiographie, apparence, imagerie informatique). Ils iront également visiter le département de restauration et celui de conservation préventive pour voir les équipes à l’œuvre sur des objets anciens ou peintures célèbres, ainsi que les Archives et nouvelles technologies de l'information, pour une vision complète des missions et collaborations réunies dans cette institution. Enfin, la classe se rendra dans les étages inférieurs dans le musée du Louvre pour une visite guidée cette fois du musée. Les élèves partiront à la découverte d’autres types d’œuvres en métal présentes dans les collections, telles que des pièces de monnaies, des bijoux, des sculptures, des armes, objets utilitaires ou outils, d’époques et de civilisations diverses, pour se rendre compte de la manière dont les techniques et les matériaux traversent le temps. Ils auront l’occasion lors de cette visite de mesurer l’ensemble de mesures et dispositifs techniques mis en place autour d’une œuvre pour la préserver du public et d’un éventuel dommage, comme de variations de températures, d’humidité, ou de parasites. Le test Oddy, que les élèves réaliseront dans leur projet, sera ici explicité en prenant pour exemple les éléments de scénographies présents (tissus, peintures sur les murs, vitrines en bois ou métal, flux de touristes etc…).

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• A la fin de chaque séance un bref temps sera destiné à une analyse critique de la réalisation du projet en cours, invitant les élèves à s’interroger et à s’approprier les nouveaux concepts abordés, l’orientation du projet et les objectifs de la prochaine séance, favorisant la parole individuelle et la réflexion collective. Ce temps permettra à l’intervenant de préparer au mieux la suite en tenant compte des zones de flou, des intérêts des élèves, de leurs points forts à solliciter et des points faibles à travailler pour qu’ils s’investissent de la manière la plus efficace et gratifiante. Les sorties seront préparées en amont par l’enseignant, l’intervenant et la chargée de projets de F93, afin que les élèves puissent participer de manière active à chacune de celles-ci. Enfin, une séance de 2 heures de temps de réflexion permettra de mettre en route la préparation de la restitution et l’organisation de cette exposition, en réfléchissant à ce que la classe veut montrer, quels ont été les points marquants, les avancées, les surprises du projet du point de vue de la recherche, et comment raconter les métiers et techniques à l’œuvre dans les réserves. Ce moment de réflexion avec l’intervenant permet une mise à plat constructive et le recul nécessaire pour structurer les connaissances discutées en classe tout au long du projet.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Afin de rassembler l’ensemble des études réalisées par les classes des deux projets bénéficiant d’un partenariat avec le Musée de l’Air et de l’Espace, le projet « Métal en péril » et le projet « Faux-Jumeaux », une exposition est organisée dans l’enceinte du musée en fin d’année. Au-delà des élèves, sont conviés les équipes pédagogiques, les parents, les équipes du musée et les partenaires. Les collégiens donneront à voir un portrait technique, sensible et visuel des objets qui leur ont été confiés, et par là rendront visibles les métiers et techniques à l’œuvre dans les réserves du musée. Ce récit de ce qui se passe dans l’intimité des hangars du musée sera présenté par les élèves et accompagné d’un point d’étape du projet C-ADER par les équipes du musée et permettra aux visiteurs du musée de découvrir cette facette cachée et passionnante.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

• NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• L’atelier entier est pensé pour être des plus interactifs : des échanges individuels et collectifs ponctuent les séances, la parole est libre et partagée pour mettre les élèves dans un autre dispositif d’apprentissage, une attention particulière est portée au rythme et à la variété des activités, et un projet commun au groupe les aidera à se fédérer et s’entraider. L’investissement de la classe à un projet les associant au Musée de l’Air et de l’Espace, au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, à l’Université de Lorraine et à l’Institut de Soudure, dans le cadre privilégié des réserves du musée, sera une réelle opportunité pour eux de bénéficier d’une pédagogie et d’apprentissages inédits à travers l’initiation à des protocoles de recherche, des instruments et des gestes techniques. S’ajoute à cela la dimension culturelle de la démarche, à travers ces objets du patrimoine, les problématiques de conservation partagées par les musées du monde entier, et de la mise en espace de leur rendu final dans les espaces du musée, qui mettra en valeur ce travail de l’ombre. En contact direct avec les métiers liés à l’aviation, les élèves découvrent des perspectives professionnelles de qualité et à proximité de leur établissement. Enfin, ce projet pourra faire l’objet d’une restitution orale en fin de cursus.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• Bien que le contenu de l’atelier ne porte pas explicitement sur les questions d’égalité des genres, l’intervenant, les enseignants et la chargée de projets F93 veilleront à rappeler l’importance de l’égal accès des hommes et des femmes aux carrières scientifiques. L’intervenant insistera sur les découvertes scientifiques apportées par les femmes qui sont nombreuses et souvent méconnues. De même, les rencontres avec les membres du C2RMF sensibiliseront les élèves à l’accessibilité des formations et des carrières dans les différents domaines de la conservation et la restauration du patrimoine, et de la muséographie.

Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.

• NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer des documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, notamment lors des restitutions, nous privilégions le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques est privilégiée à l’impression de documents papiers quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal (deux cette année) ou l’une de leurs thématiques secondaires, comme ce sera le cas dans ce projet où l'impact du changement climatique et de la pollution seront pris en compte par les élèves sur la détérioration des éléments.

Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.

• NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Avant le démarrage du projet en classe, la chargée de projet transmet à l’enseignant un résumé présentant le parcours avec les objectifs, les sorties prévues et le type de restitution envisagée. Cette fiche pourra être diffusée sur l’ENT à toutes les familles, et à l’ensemble du corps enseignant et administratif du collège, pour une meilleure compréhension des enjeux portés par ce projet. L’intervenant et la chargée de projet proposeront ensuite un temps de rencontre au collège pour les parents qui souhaiteraient plus de précisions ; c’est également l’occasion pour l’intervenant d’introduire son parcours, son champ de recherche, ses objectifs et ses motivations, et pour la chargée de projet de présenter les enjeux et engagements de F93 envers les collégiens, ainsi que la manière dont les projets sont conçus. C’est aussi l’occasion de présenter le projet de recherche C-ADER dans lequel la classe est impliquée, ses connexions avec d’autres centres de recherches et avec le projet mené par un autre établissement sur l’archive numérique d’objets de la collection. Tout le projet sera régulièrement mis à jour sur l’ENT pour permettre aux élèves de présenter les avancées de cette recherche à leurs parents. Les parents seront par ailleurs conviés à un temps de réflexion en milieu de parcours, ainsi qu’à la restitution finale au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Outre la présentation et le suivi régulier du projet, une seconde invitation en classe sera lancée aux parents en milieu de parcours, lors de laquelle ils se verront expliquer par les élèves leurs outils et protocoles de recherches, les expérimentations menées en parallèle au musée et en classe, et détailleront les objets sur lesquels ils travaillent, ainsi que leur cheminement. Cette présentation sera pour les collégiens un excellent exercice de synthèse et permettra, à travers les questions posées, de refaire le tour de tous les paramètres à prendre en compte, de soulever des questions, et d’anticiper les aspects à développer pour le public lors de la restitution. En découvrant les premières intentions du projet, les parents auront tout le loisir d’imaginer de leur côté un rendu final. Lors de la restitution de fin d’année, les parents seront bien sûr invités à l’exposition au Musée de l’Air et de l’Espace et pourront assister à un bilan de cette première année de recherche par les équipes impliquées.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Le premier axe du projet d’établissement du collège Pierre Brossolette est de donner du sens à la scolarité et de prévenir le décrochage. Dans cette optique, la pédagogie de projet est mise en avant dans le parcours « Métal en péril » permettra d’impliquer davantage les élèves dans les enseignements, de créer une émulation positive et d’ancrer durablement les savoirs et les compétences. Cela sera renforcé notamment grâce au déplacement de certaines séances dans les réserves du musée, au plus près des équipes techniques, en contact direct avec les collections. Le travail mené par les élèves sera d’autant plus valorisé qu’il s’inscrit dans le contexte très privilégié d’un grand projet de recherche avec plusieurs partenariats visant au dépôt de brevets industriels, donc avec un objectif des plus concrets. Les élèves manipuleront lors de leur étude des objets de la collection permanente, uniques et précieux, dont ils auront la responsabilité ; cette relation de confiance et la mission qui leur seront confiées permettront de renforcer le travail collectif et de fédérer le groupe autour du projet. Le deuxième axe est l’amélioration du climat scolaire pour favoriser le bien-vivre ensemble et la réussite scolaire. Pour y parvenir, la coopération avec les parents est essentielle. L’exposition en fin d’année sera un moment privilégié à partager avec les familles et les amis des élèves, et sera également disponible pour l’ensemble du public visitant le musée, permettant ainsi d’ouvrir le projet au plus grand nombre, dans une enceinte prestigieuse. Le troisième axe est de développer toutes les cultures pour favoriser l’équité. Ce parcours est en lien, car il croise une démarche scientifique, l’histoire des techniques et même des enjeux artistiques.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• En tant qu’espace d’organisation du travail, l’ENT sera utilisé pour permettre à tous les participants au projet (élèves, intervenants, professeurs) d’obtenir de façon simple des informations sur le projet, son avancement et son bon déroulé. Etant donné l’ampleur de la recherche menée par le projet C-ADRE et les nombreuses collaborations, il est crucial pour le groupe de « Métal en péril » d’avoir un espace dans lequel rassembler l’ensemble des contributions pour avoir une vision d’ensemble et partager les expérimentations, les hypothèses, données et résultats en temps réel. L’intervenant se chargera ainsi de mettre à jour cette base de données. Il pourra accueillir également tous les documents d’archives et techniques concernant les objets étudiés par les élèves, provenant de la médiathèque du musée. L’agenda sera utilisé pour y consigner le calendrier des séances du parcours, le cahier de texte pour informer les élèves des éléments à travailler entre chaque séance et le carnet d’adresses pour y sauvegarder les lieux visités par les élèves dans le cadre des sorties. En tant que support de communication, l’Espace Numérique de Travail du collège permettra au groupe d’inviter les autres élèves de l’établissement, les parents et la communauté éducative à la restitution au Musée au mois de juin (cf restitution.). Enfin, en tant que vitrine et support de valorisation du travail réalisé par les élèves, des photographies de l’exposition y seront présentés, associées à la production de la classe.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Le projet s’inscrit directement dans la thématique « Organisation et transformation de la matière », un des axes en PHYSIQUE CHIMIE du cycle 4. Le parcours permettra notamment aux élèves de : - caractériser les différents états de la matière (métal, particules, humidités…) ; - décrire et d’expliquer les états de la matière et les transformations chimiques ; - Concevoir et réaliser des expériences pour caractériser des mélanges ; - Identifier expérimentalement une transformation chimique notamment à travers les marqueurs de corrosion et les tests de conservation préventive. De manière plus globale, les élèves vont notamment pouvoir travailler les compétences suivantes : - Concevoir une expérience pour la tester ; - Planifier une tâche expérimentale, organiser son espace de travail, garder des traces des étapes suivies et des résultats obtenus ; - Expliquer les fondements des règles de sécurité en chimie; - Passer d’une forme de langage scientifique à une autre. Le projet permet aussi de croiser les enseignements de chimie avec ceux d’ARTS PLASTIQUES ET VISUELS : - son et lumière ; - couleurs et pigments à travers le travail mené au C2RMF de conservation et restauration du patrimoine. Le projet “Métal en péril” s’appuiera aussi sur le programme de TECHNOLOGIE du cycle 4 qui répond à plusieurs compétences associées à cette matière : - Imaginer des solutions en réponse aux besoins, identifier les conditions, contraintes et ressources correspondantes dans une logique d’écoconception, qualifier et quantifier simplement les performances d’un objet technique existant ou à créer. - Imaginer, synthétiser et formaliser une procédure, un protocole ; - Participer à l’organisation de projets, la définition des rôles, la planification (se projeter et anticiper).