Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 29/04/2024

CE QUI ME MEUT

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jean Lolive
  • Ville : PANTIN
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : La Colline
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Monsieur fred soupa

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • L'intervenant Fred Soupa mène plusieurs projets personnels et collectifs. D'un coté de multiples pratiques musicales allant de recherches sur les bandes magnétiques (Wheels Orchestra) aux pratiques d'improvisation en grand ensemble avec des végétaux. De l'autre plusieurs collaborations avec d'autres artistes ou professionnels des sciences sociales, ethnologie notamment. Avec le photographe Olivier Pasquiers, lui aussi membre de La Colline, ils poursuivent ensemble le projet "Vivants parmi les vivants" qui associe plusieurs pratiques artistiques, parfois en co-création avec des publics, à la question du rapport entre humains et végétal. Dernièrement Fred Soupa mène un projet avec des jeunes migrants et leur rapport au corps. Également 2 projets de Ballades urbaines sont en cours de réalisation, associant plusieurs artistes et disciplines.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Le parcours "Ce qui me meut" s'inscrit à la fois dans le prolongement d'un projet avec une classe similaire mais également dans la continuité du travail que mène Fred Soupa sur les questions de représentation du corps et de l'identité, particulièrement auprès des adolescents. Le projet se nourri donc des ces projets antérieurs mais souhaite aussi amplifier la proposition par la présence d'une artiste danseuse, Perrine Michel, dont le travail s'ancre sur les pratiques spécifiques du "Théâtre du mouvement", très approprié à notre public.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet "Ce qui me meut" donne la parole par le corps à de jeunes allophones. Il propose un aller-retour entre des propositions d'expressions dansées et des interprétations personnelles utilisant la parole ou l'écrit. Sont donc sollicités aussi bien les pratiques culturelles (et de mouvement) de chaque jeune venu du monde entier, mais aussi la richesse de multiples langues en présence.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Une rencontre entre intervenants et professeure sera organisée en début d’année scolaire. L'enseignante de la classe UPE2A assurant l'intégralité des heures d'atelier, il a déjà été convenu de mettre en place des séances longues de 3 ou 4 heures et de mener l'action entre 2 vacances scolaires, voire moins, afin d'imposer une vraie dynamique. Les documents (archives, films expérimentaux, pédagogiques) seront soumis à l'accord de l'enseignante en amont. Les interventions de médiation/temps de réflexion seront toujours co-construites avec l'enseignante afin qu'elles reflètent les besoins et les préoccupations des élèves. Rappelons que la classe d'UPE2A est constituée d'élèves de tous les âges, donc de maturité et de niveaux scolaires différents.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Oui l'intervenant encadre et/ou mène des parcours CAC depuis 5 ans au titre de chef de projet pour l'association La Colline mais aussi à une dizaine d'occasions en tant qu'artiste intervenant. La Colline a mené une vingtaine de CAC dans presque autant de collèges différents. Pour l'heure nous menons pour la troisième fois un CAC au sein d'un même collège, Victor Hugo de Noisy le grand, avec une continuité artistique et pédagogique très cohérente.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • S1 (2 h) Présentation et rencontre. Extraits de films. Découverte du dispositif audiovisuel + expérimentations S2 (4 h) collège et dehors. -Travail sur le corps avec une danseuse. Multiples mises en condition des élèves dans une posture créative et sensible. Gestes usuels. - Initiation à la captation du corps en mouvement,video-projetée simultanément. Sensibilisation aux questions de représentation. - A l'extérieur du collège : application dans un autre espace (public ou non mais à proximité) des gestes entrevues avant. Cette proposition a pour vocation à décentrer le propos en valorisant également un lieu proche et d'y inscrire leur corps en mouvement. S3 (4 h) 1/ : Visionnage de la séance précédente. Réactions et recueil des paroles. Sollicitation de l'écriture spontanée et multilingues. 1 h 2/ : - Selection collégiale de gestes parmi l'ensemble proposé. Reprise en binômes et approfondissement des langages corporels. Travail sur plusieurs enchainements de gestes et début d'une chorégraphie du quotidien. (2h) 3/ : Captation vidéo en silhouette ou à visage découvert des enchainements puis retour sur expérience avec expression orale collective et individuelle. Esquisse d'un « récit des corps », soit une succession de ressentis exprimés librement et mis bout à bout. enregistrement audio.(1 h) S4/5/6 (3 x 3 h) Ces séances sont construites sur le même modèle: -Visionnage d'un prémontage et de la ré-écoute des enregistrements précédents.(30mn). - Développement des figures de groupes, passant du binômes au solo puis au trinôme.(2heures) - Captation et mise en lien des figures gestuelles et expressions orales. (30mn). S7: Restitution/ projection -débat. Ouverte prioritairement aux parents (étrangers) des élèves. Il ne s'agit pas d'un spectacle mais de petites vidéos voir quelques formes chorégraphiées que les élèves souhaiteront partager en live .

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • 2 sorties sont prévues: - Répétition et atelier au CNDanse de Pantin qui se trouve à 15 mn à pied et qui offre de nombreuses possibilités pédagogiques associant le rôle de simple public à celui d'une pratique dansée. Possibilité similaire avec un groupe de jeunes (master) du Conservatoire de Paris ou du Théatre du Mouvement. - Spectacle (à définir en fonction de la programmation) au CND ou dans un lieu de spectacle autre (Ménagerie de verre / Chaillot / 104...)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les 3 temps de réflexion (3 x 3h) alterneront avec les temps d'atelier à raison d'un temps dédié toute les 3 séances. Il sera consacré à chaque fois au visionnage d'un documentaire ou d'extraits autour de différentes approches de la danse et du geste adapté au jeune public. Plusieurs thématiques sont proposées: - Corps et affects - Corps et espaces - Corps et récits Ce temps sera toujours suivi d'échanges.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Ce temps de restitution n'est pas prévu comme étant un spectacle. Il s'agira plutôt de projeter des réalisations expérimentales mêlant captations des corps et expressions orales et multilingues que nous auront élaboré ensemble. Idéalement nous souhaitons que ce travail soit partagé avec le plus grand nombre mais prioritairement avec les familles des élèves. En effet, ces élèves qui sont toustes étranger.es ont besoin d'une reconnaissance individuelle mais aussi au sein de leurs familles, souvent peu intégrées car récemment arrivées sur le territoire. Nous souhaitons également que ce travail puisse être partagé avec les autres classes sous forme de projection-débat.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le projet repose sur un apprentissage du mouvement qui se nourrit d'exercices gestuels totalement accessibles à toustes, sur leur répétition et sur l'absence requises de "compétences" athlétiques. La méthodologie consiste à partir toujours d’éléments simples et inclusifs, propositions de la chorégraphe mais aussi de chaque élève. L'image captée en vidéo fait partie intégrante de la proposition dés le début. Si elle n'est pas une option, celle de décider de la modalité de représentation (silhouette ou non) en est une. Le projet s'appuie sur une équité de participation et particulièrement sur l'aspect circulaire et inclusif des chaque action.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Cet élément est central. Nous abordons par le geste la question du genre. Tel mouvement est-il spécifique à un genre ? Qu'en raconte t-il ? Comment déconstruire certain préjugés Nous veillerons aussi à associer au maximum filles et garçons, notamment dans les créations en binômes.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L'association La Colline travaille dans plusieurs projets sur le sujet de la transition écologique et notamment dans le questionnement du rapport humain / non humain. Pour l'heure dans le cadre de ce projet nous nous efforçons de minimiser les déplacements loin du collège en favorisant la proximité des lieux à découvrir et des actions à mener.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Oui nous le souhaitons activement car les élèves d'UPE2A étant étrangers, il nous paraît primordial d'associer leurs familles à notre démarche, à minima pour la restitution mais dans le meilleur des cas en participant à quelques séances sur la base du volontariat. Pour rappel notre objectif premier est de valoriser des élèves (et en sous-texte, leurs cultures respectives) allophones sans solliciter d'abord leur capacités d'expressions en français mais par un autre biais, le corps et l'imaginaire. Des questionnements qui font forcément échos à ceux de leurs parents.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Nous souhaitons favoriser l'implication des parents par une invitation à partager en classe et lors des ateliers, quelques gestes qu'iels estiment emblématiques de leur quotidien et cultures. Cette proposition devra être expliquée tout au long du projet afin de laisser la porte ouverte à toute possible intervention d'un ou plusieurs parents.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • L’un des axes majeurs du collège Jean lolive est de développer la valorisation des élèves afin de contribuer à une plus grande mixité scolaire et sociale. Cette valorisation de nos élèves passe par le développement des compétences de communication des élèves, le renforcement des actions en faveur de la maîtrise de la langue et la méthodologie. L’ouverture artistique et culturelle doit être l’un des vecteurs de la maîtrise de la langue. Le collège Jean LOLIVE est un établissement REP+ et si la maîtrise de la langue est au centre du projet d’établissement cette compétence est essentielle en classe UPE2A. Elle est au cœur des apprentissages de cette classe composée exclusivement d’élèves allophones qui doivent acquérir rapidement les codes langagiers et culturels de leur pays d’accueil. L’enjeu est important pour leur futur intégration en classe banale. Ce projet artistique répond parfaitement aux attendus de l’établissent en offrant une ouverture culturelle mais aussi en permettant aux élèves primo arrivant de s’exprimer à l’oral et à l’écrit.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Pas spécifiquement mais possibilités si l'enseignante le souhaite.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • "Ce qui me meut» est un projet culturel particulièrement intéressant pour les élèves allophones. En effet, il se propose de laisser parler le corps et d’aller du corps aux mots, mots qui font si cruellement défauts aux élèves UPE2A. La priorité de cette classe est la maîtrise de la langue française, les élèves doivent aussi acquérir les codes de la culture française. La danse, l’expression corporelle est un moyen de parvenir à l’expression orale puis écrite. En prenant possession de leur corps, en racontant une histoire, leur histoire avec celui-ci, les élèves prennent confiance et pourront plus facilement aller vers la verbalisation de leurs sentiments, de leur vécu. Leur corps devient ainsi une aide précieuse dans le difficile processus d’apprentissage de la langue. Le professeur de français sera attentif aux échanges entre le corps et le langage. Chaque séance sera suivie d’une discussion avec les élèves. Un carnet du corps et des mots sera réalisé tout au long de l’année où les élèves pourront s’exprimer et se raconter. La trace écrite pourra être réalisée collectivement, par petits groupes ou individuellement en fonction de l’avancée dans la maîtrise de la langue. La présence de la vidéo est aussi essentielle car les élèves auront aussi cette trace visuelle avec laquelle il pourront travailler. Enfin, ce projet permettra d’enrichir leur lexique du corps mais aussi du cadre spatio-temporel, du mouvement et de façon plus spécifique sur la danse et la vidéo.

Application MICACO | Date : 29/04/2024