Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 02/05/2024

Amitiés : portraits documentaires

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Politzer
  • Ville : LA COURNEUVE
  • Classe : 6ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Cinémas 93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Cécile Morin

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Laïs Decaster a grandi à Argenteuil (95). À 18 ans, elle entre à l’université Paris VIII en cinéma. Son premier film, « J’suis pas malheureuse », est primé dans plusieurs festivals documentaires et/ou destinés au public adolescent. Après des études à La Fémis en section distribution/exploitation, elle réalise « Elles allaient danser » (2020) puis « Une Histoire de plage », soutenu au titre de l’Aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis en 2022, dans lequel elle met en scène la réalisatrice et actrice Marie Rosselet-Ruiz. Cette dernière a grandi à Clichy-sous-Bois (93). Après des débuts en tant qu’actrice, elle se tourne vers l’écriture et la réalisation, avant d’intégrer La Résidence de La Fémis où elle tourne « Le ciel est clair » (2018). Elle co-réalise avec sa sœur Hélène Rosselet-Ruiz « Les Héritières » (2020) et « Ibiza » (2021), puis dernièrement « Lothar 1999 », qu’elle signe seule. Marie Rosselet-Ruiz anime régulièrement pour Cinémas 93 les ateliers d’éducation à l’image Kino, hors temps scolaire, avec des adolescent.es et jeunes adultes.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Les élèves travailleront avec les deux réalisatrices sur la figure de l'ami.e et réaliseront un documentaire collectif kaléidoscopique. Ils se demanderont comment leurs amitiés les nourrissent, les constituent, les accompagnent, et comment les représenter et les filmer. La question de ce lien, réel ou rêvé, est au cœur du travail de ces deux cinéastes et amies, qui collaborent régulièrement sur leurs films respectifs. Avec les outils du documentaire, les élèves évoqueront ces amitiés via une expérience, un souvenir... L’idée est d’explorer le portrait par le moyen du cinéma de manière personnelle et singulière : une autre façon de réfléchir à la question de l'autoportrait : faire le portrait d’un.e ami.e, c'est aussi, en creux, une manière de parler de soi et de son rapport aux autres. L'amitié est également un espace : un lieu de découverte de soi et des autres, où la parole se délie, où l’intime trouve sa place. C’est un endroit de liberté qui crée du lien et où l’on peut être soi-même, en dehors des parents, de l’école - du cadre de la société en somme. C’est donc un espace de réflexion qui semble passionnant à explorer pour Laïs Decaster et Marie Rosselet-Ruiz avec des collégien.nes, en pleine construction et définition de leur rapport aux autres et au monde autour d’eux. Comment une amitié peut permettre de faire équipe, au moment où l’enfance et l’adolescence peuvent être vécues comme brutales ? Comment ce lien peut être constitutif, fondateur même ? L’amitié comme point de repère, en somme, comme espace de soin; au même titre que peut l’être l’amour dans l’imaginaire collectif.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Les élèves travailleront avec deux réalisatrices, Laïs Decaster et Marie Rosselet-Ruiz, sur la figure de l'ami.e. Ils réaliseront un film documentaire collectif, dans lequel ils évoqueront ces amitiés par différents biais artistiques. L’idée est d’explorer le portrait et l’autoportrait par le moyen du cinéma de manière personnelle et singulière.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Le parcours est co-construit lors de plusieurs rendez-vous et échanges entre les réalisatrices et l'équipe enseignante, coordonné par Cinémas 93. Cinémas 93 met à disposition ses ressources matérielles et éducatives et ses compétences de soutien et d'expertise. L'association s'assure également du partage des enjeux et des objectifs lors de l'élaboration du planning et de la progression des séances. Cinémas 93, enfin, accompagne et valorise la progression et la clôture du projet. Les artistes et les enseignantes échangent régulièrement au fur et à mesure des séances afin d'ajuster ou réajuster la progression du projet en fonction des avancées.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Il s'agirait d’une première candidature pour mener un parcours du dispositif La Culture et l’Art au Collège pour Laïs Decaster et Marie Rosselet-Ruiz. Leurs démarches artistiques respectives nous semblent avoir de vraies qualités pédagogiques. Cinémas 93 collabore déjà avec Laïs Decaster, dont le film « Une Histoire de plage » a été soutenu au titre de l’Aide au film court du Département de la Seine-Saint-Denis. Marie Rosselet-Ruiz intervient quant à elle sur les ateliers de réalisation des parcours Kino coordonnés par Cinémas 93, proposés à des jeunes adolescent.es du département, sur le hors temps scolaire. Elle œuvre également dans de nombreux dispositifs d’éducation à l’image, notamment avec la Ville de Pantin, le BAL, et plus récemment Les Enfants des Lumières avec des collègiens de Villeneuve-la-Garenne. Laïs Decaster et Marie Rosselet-Ruiz souhaitent depuis longtemps travailler ensemble dans le cadre de projets pédagogiques, comme c’est le cas depuis quelques années dans leur travail de réalisatrices où chacune accompagne l’autre sur ses films respectifs. Il nous semble très intéressant de les faire intervenir en binôme dans le cadre de ce projet pour faire dialoguer leurs regards de cinéastes.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Séance 1 (2h) : Séance d’introduction et présentation du projet aux élèves. Présentation d’extraits de films et échanges. Entre la séance 1 et 2 avec les enseignant.es : rédaction de textes introspectifs, création de décors, recherche de musiques, d’extraits de films en lien. Les différentes sorties seront prévues sur cette période pour que les élèves construisent des références communes autour du projet. Séances 2, 3 et 4 (3 x 2h) en demi-groupe : Préparation du tournage : rassemblement de la matière créative préparée en amont par chaque élève en vue de la création du film (intégration des décors créés en cours d’Arts Plastiques, scènes d’improvisation avec des questions piochées au hasard et tournées en direct, retours sensibles sur des films vus pendant le parcours). Séance 5 (2h) : Préparation du tournage : Initiation technique à l’image et au son : cadrage, enregistrement sonore, découverte des métiers du cinéma et de l’organisation propre au plateau de tournage. Séances 6, 7 et 8 (1 x 2h et 2 x 3h) : Tournage du film en petits groupes. Les élèves passent devant et derrière la caméra et construisent ensemble les portraits des un.es et des autres. Séance 9 (2h) : Initiation à la post-production (visionnage de rush, choix des prises...) en vue de la finalisation du film.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • 1) Projections au cinéma L’Etoile de La Courneuve de « First Cow » de Kelly Reichardt, suivie d’une discussion avec Marie Roch, responsable jeune public du cinéma. 2) Visite guidée autour du portrait d’une exposition à la Maison Européenne de la Photographie ou au Jeu de Paume autour du portrait. 3) Atelier « Filmer les émotions » à la Cinémathèque française. 4) Une séance de cinéma optionnelle pourra être proposée au cinéma L’Etoile de La Courneuve, suivi d'un débat animé par Marie Roch, responsable jeune public du cinéma. Elle serait financée via la part collective du pass Culture pour renforcer le projet global (sous réserve, à confirmer avec tous les partenaires du projet)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce travail doit permettre d’élaborer avec les élèves une réflexion préalable sur le sujet, les métiers et méthodes du cinéma documentaire. Laïs Decaster et Marie Rosselet-Ruiz accorderont au moins une séance introductrice aux notions nécessaires à l'élaboration du film avec les élèves : les rapports entre réel et fiction, les dispositifs de captation de la parole et du témoignage, les partis-pris d'une mise en scène, l'objectif et le subjectif, la focalisation du point de vue dans différent arts et au cinéma. Plusieurs séances viendront compléter les interventions des deux réalisatrices, encadrées par les enseignantes impliquées dans le parcours, seules ou avec Cinémas 93, pour ouvrir la réflexion au récit documentaire, à l’amitié : rapport à soi et autres, à l’intériorité, avec des exemples tirés de la littérature et du cinéma, avec analyse de textes et de films. Les sorties sont pensées et organisées par Cinémas 93 en lien avec les enseignantes, le cinéma et les artistes intervenantes. Elles permettront de montrer dans leur format optimal et original les principales œuvres exploitées en classe, en cours ou en atelier et de proposer une ouverture culturelle originale.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une restitution publique des films réalisés dans le cadre du parcours CAC sera organisée au cinéma l'Etoile de La Courneuve. Les familles, les artistes et l’équipe éducative seront invités à cette séance festive, qui sera suivie par la projection du court métrage « Ville éternelle » de Garance Kim, qui capte dans ce film la naissance d’une amitié femme-homme. Une rencontre avec la réalisatrice/actrice suivra la projection. Par ailleurs, les films seront publiés sur l’ENT du collège ainsi que sur le compte Viméo et le site de Cinémas 93, pour valoriser l’œuvre finale collective.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Les élèves de la classe seront partie prenante et acteurs collectifs du processus de création à l’œuvre, mobilisant leurs imaginaires collectif et individuel et les compétences acquises dans le cadre des enseignements disciplinaires. Des temps de discussion seront aussi prévus pour échanger en classe entière et en petits groupes, afin d'amener les élèves à réfléchir à leur rapport au collectif. Les élèves feront ainsi des choix collectifs de mise en scène, en se confrontant aux différentes étapes de création d’un film, de la pré-production à la post-production, en passant par les répétitions et le tournage. La dimension inclusive s'inscrit dans la conception même du dispositif de l’atelier, pensé comme autant de modules créatifs permettant à chaque élève de trouver une place et un moyen d’expression. Le projet implique que chaque élève pourra se placer devant ou derrière la caméra, développer plus largement la création plastique de décors, en fonction de sa sensibilité et son envie artistique.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • La question centrale du parcours, l’amitié et les rapports entre ami.es, favorisera les réflexions autour des notions de genre, à travers l’analyse des représentations liées aux amitiés Femmes-Femmes, Hommes-Hommes et Femmes-Hommes. Les élèves exploreront avec les artistes et les enseignant.es le lien amical et ses représentations genrées. Il s’agira aussi pour les élèves, qui filmeront ces amitiés de s’affranchir des codes et des stéréotypes (liés généralement à des notions de rivalité) pour livrer leur propre version de ces liens. Sur le plateau de tournage, les élèves s’essayeront tour à tour et sans restriction à tous les métiers de la création cinématographique, loin des discours genrés sur les professions dites « d’hommes » et professions dites « de femmes ». Au-delà des questions d’égalité Femmes-Hommes et pour aborder plus largement des questions d’inclusion, le projet permettra de valoriser toutes sortes d’amitiés et n’exclure aucun élève, même ceux pouvant apparaître comme plus solitaires ou secrets. Pour ces élèves de 6ème, fraîchement arrivés au collège, pourront être mobilisées dans les récits les amitiés de l’école primaire, la question des nouvelles amitiés en construction, mais aussi les amitiés rêvées ou imaginaires, tout aussi passionnantes à représenter dans un projet artistique.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Cinémas 93 réfléchit actuellement à un cycle de formation dédié au « cinéma vert », pour le réseau des salles, la question environnementale étant au centre des priorités du moment, dans tous les secteurs. Dans le cadre de ce parcours La Culture et l’Art au Collège, l’accent sera mis sur le remploi d’objets et de matériaux de récupération dans la création des décors, en cours d’Arts plastiques.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…). Comme traditionnellement, Cinémas 93 incite les enseignant.es et les élèves à communiquer explicitement aux parents les informations principales liées au projet dès le lancement du parcours. Il sera présenté aux familles par l’équipe pédagogique à l’occasion de la première rencontre parents-professeurs de l’année. Ce sera une occasion de répondre à leurs questions et de fédérer la classe autour d’un projet commun pluridisciplinaire. Les parents et familles des élèves seront ensuite invités à la restitution publique, en fin de projet, pour découvrir les films réalisés en collectif.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les parents d’élèves seront régulièrement informés sur le projet par le biais du module « Actualités » de l’ENT de l’établissement. Le projet s'adressant aux collégiens pour accompagner leur autonomie critique et visant leur émancipation, il n’est, pour le moment, pas prévu d’autres formes d’association des parents au parcours.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce projet s’inscrit pleinement dans le projet d’établissement du collège Politzer, dans le cadre des « Parcours d’éducation artistique et culturelle » de son volet culturel. Il contribuera ainsi à l’axe 1 du projet d’établissement (garantir l’acquisition du « Lire, écrire, parler ») par le travail mené en interdisciplinarité (Français, Histoire-Géographie-EMC, Arts plastiques, Education musicale…) en lien avec les différents domaines du socle commun, notamment le domaine 1 (« Les langages pour penser et communiquer »), au travers des compétences « Comprendre et s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit » et « Comprendre et s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps ». En faisant appel à la créativité des élèves par l’écriture et l’expression orale notamment, ce projet sollicitera des compétences essentielles à la réussite de tou.tes. Le parcours nourrira aussi l’axe 2 du projet d’établissement (« Conforter une école bienveillante et exigeante »), visant le bien-être des élèves et un bon climat scolaire, puisque sera pleinement mobilisé le domaine 3 du socle. En effet, cette classe de 6ème sera ainsi fédérée autour d’un projet commun permettant, au travers de la coopération et de l’engagement d’élèves aux profils très divers, de valoriser l’expression de leurs sensibilités et opinions, au sein de l’établissement et au-delà. Il sera l’occasion d’échanges visant à construire collectivement une réflexion commune, en leur donnant les moyens d’une communication sereine et d’une meilleure compréhension de l’autre. Le projet s’inscrira enfin dans les axes 3 (« Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires ») et 4 (« Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative ») du projet d’établissement : les sorties et rencontres prévues dans son cadre, sa restitution, ainsi que d’éventuels temps communs avec d’autres classes impliquées dans des parcours CAC, seront autant d’occasions de travailler dans une dynamique associant l’ensemble des membres de la communauté éducative.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT de l’établissement sera utilisé comme outil de communication entre enseignant.es et élèves dans le cadre de l’interdisciplinarité du projet, mais aussi comme support de valorisation des activités et productions des élèves. Le module « Actualités » de l’ENT sera ainsi mis à contribution pour rendre compte des activités de la classe. Par le biais d’un blog construit par les élèves, chaque étape du projet sera partagée par la classe avec l’ensemble des acteurs du collège (élèves, familles et personnels). Il s’agira d’offrir un témoignage régulier sur ce qui est en train de se faire, de partager leurs expériences mais aussi de rendre compte des réflexions en cours, de mettre en question(s) leur démarche. Ce témoignage prendra des formes variées : le partage de comptes-rendus et de photographies prises lors des sorties, rencontres et ateliers, le partage des productions, mais aussi des réflexions des élèves sur leurs expériences, leurs découvertes et leurs ressentis. Dans le cadre de ce partage via l’ENT, les élèves seront ainsi amenés à acquérir et développer des compétences liées au numérique, tant sur le plan de la maîtrise des langages et de la créativité numérique (traitement de texte, logiciels de retouche des images, de montage…) que sur celui d’un usage responsable et éclairé du numérique et d’Internet, en réfléchissant à la question du partage des données personnelles en ligne notamment. En complément, un forum pourra être créé, permettant aux membres de la communauté scolaire de réagir face aux productions des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Ce parcours favorisera un travail interdisciplinaire filé sur l’année avec des 6ème. Il alimentera la réflexion des élèves autour de divers axes des programmes et tissera des liens entre domaines et disciplines. En Français, le projet sera à la croisée des thématiques « Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres » et « Vivre avec autrui : famille, amis, réseaux ». La question de l’amitié, au cœur d’enjeux littéraires et de formation personnelle, sera abordée par une lecture cursive du « Petit Prince » de Saint-Exupéry, enrichie d’un corpus d’extraits variés tirés d’œuvres patrimoniales (La Fontaine, Montaigne, M. Twain, F. Uhlman) ou de littérature jeunesse (« Les Enfants de Timpelbach », « Meilleures ennemies »…). L’écriture des portraits (« Décrire et se décrire »), formes d’autoportraits « en creux », permettra un travail du lexique et des figures de style ainsi que l’expérimentation de formes poétiques et non-narratives variées. Elle s’accompagnera d’une pratique de l’oral mobilisant les ressources de la voix et du corps, à des fins tant descriptives que poétiques. Les compétences de l’EMC seront également mises en œuvre en déclinant les différents champs de la « culture de la sensibilité », qu’il s’agisse de se sentir membre d’une communauté dans le respect des différences et le refus des discriminations, mais aussi d’identifier et exprimer ses émotions et sentiments. L’engagement moral sera objet d’enseignement, au travers des notions de confiance, promesse et loyauté. En lien avec le Français, un travail sera mené sur l’expression et la mise en mots des émotions et sentiments. Le projet permettra une sensibilisation des élèves aux enjeux et dangers relatifs à l’usage des réseaux sociaux. En Arts plastiques, la sensibilité et l’imaginaire des élèves seront nourris par la présentation d’œuvres se rattachant au portrait et à l’autoportrait. Il s’agira également de rechercher une expression personnelle en s’éloignant des stéréotypes, de donner forme à leur imaginaire en explorant divers domaines et techniques artistiques. La question de la représentation plastique, des dispositifs de présentation et de la matérialité de la production plastique, seront au centre du projet.

Application MICACO | Date : 02/05/2024